Prise en charge pharmacologique des idées délirantes associées à un syndrome démentiel

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2019

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Sandra Abou Kassm et al., « Prise en charge pharmacologique des idées délirantes associées à un syndrome démentiel », Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement, ID : 10670/1.9szohr


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Cette revue a pour objectif de dresser un état des connaissances sur le bon usage des traitement psychotropes dans la prise en charge des symptômes délirants chez la personne âgée présentant une maladie neurodégénérative. Méthode : une recherche bibliographique sur PubMed a été réalisée en utilisant les mots clés ‘delusion’, ‘dementia’ et ‘treatment’, de janvier 2007 à novembre 2017. Résultats : les interventions non-médicamenteuses sont recommandées en première intention. Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase et la mémantine ont montré des résultats contradictoires quant à leur efficacité. Cependant, le donépézil pourrait être efficace pour cette indication dans la démence à corps de Lewy. Les antipsychotiques atypiques sont réservés au traitement des symptômes sévères, au premier rang desquels la rispéridone, et doivent être prescrits pour une courte durée. La clozapine et la pimavensérine sont réservées aux démences de type Parkinson et à corps de Lewy. En cas d’inefficacité ou en alternative, les antidépresseurs, en particulier le citalopram, sont à considérer. Des études supplémentaires sont nécessaires pour juger de l’intérêt de la mélatonine dans cette indication. Conclusion : la prise en charge des idées délirantes liées à la démence doit tenir compte de la sévérité et du contexte de ces symptômes, et du rapport bénéfices/risques lié à chaque molécule.

This article aims to review evidence on pharmacologic treatments for the management of delusional symptoms in elderly patients with dementia. Methods: We searched PubMed using the words ’delusion’, ’dementia’ and ’treatment’ from January 2007 till November 2017. Results: Non-pharmacologic interventions are first-line treatment. Acetyl-cholinesterase inhibitors have shown conflicting results in the treatment of delusions in dementia patients. However, donepezil may be particularly useful in the treatment of psychotic symptoms in Lewy body dementia (LBD). Antipsychotics are reserved for the treatment of severe symptoms. The highest level of evidence exists for risperidone, followed by olanzapine and quetiapine. Clozapine and pimavenserine are therapeutic options for Parkinson disease dementia and LBD. The duration of antipsychotic treatment should not exceed 6 weeks as per the French recommendations (Agence nationale pour la sécurité du médicament) and 4 months as per the American psychiatric association recommendations. In the event of failure to respond to the aforementioned treatments or as an alternative, antidepressants, in particularly citalopram can be considered. There is not enough evidence to recommend melatonine for the treatment of delusions in dementia patients, although it has been shown to improve behavioral symptoms of dementia in general. Conclusions: The choice of medication for the treatment of delusions in dementia patients should be tailored to each patient. The severity of the symptom and its related danger should be considered along with the patient's co-morbidities and the medication's potential adverse effect.

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