Éléments de physiologie et de physiopathologie du stress

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2019

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Frédéric Canini, « Éléments de physiologie et de physiopathologie du stress », Revue de neuropsychologie, ID : 10670/1.9uje5d


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Le stress est un mécanisme majeur permettant l’adaptation d’un individu à son environnement et à ses changements. C’est une fonction physiologique avec des entrées (perception intéroceptive et extéroceptive), un intégrateur cérébral (évaluation du risque et de la maîtrise, etc.), des effecteurs (axe corticotrope, système nerveux autonome sympathique et parasympathique) et une régulation au sein des effecteurs et au regard de l’évolution du stimulus. Le stress, aspécifique de l’agression, permet à l’organisme de mobiliser ses ressources à la hauteur du risque perçu. La régulation du stress s’ajuste sur l’agression présente. La réponse est aussi optimisée en vue d’une agression ultérieure similaire via des mécanismes de conditionnement et de modulation épigénétique. Ainsi, l’histoire de l’individu amplifie la variabilité interindividuelle génétique du stress. La régulation du stress intègre également le coût biologique du stress par l’activation diachronique des mécanismes de récupération impliquant le sommeil, le tonus vagal et la régénération tissulaire. Dans l’idéal, le stress permet à l’organisme de répondre efficacement, au moindre coût et sans séquelles, aux flux des agressions, autorisant, le cas échéant, la mise en œuvre de mécanismes d’adaptation. Il accroît donc les chances de survie et améliore l’adaptation au monde. Cependant, le stress peut devenir pathogène si sa régulation est défectueuse, en excès (stress insuffisant) ou en défaut (stress perdurant au-delà du besoin), expliquant nombre de maladies de l’adaptation.

Stress: physiology and pathophysiologyStress is a major biological mechanism that aims to optimize the way an organism copes with a constantly changing environment. Stress is a physiological function with inputs (interoceptive and exteroceptive perception), brain integrative centres (valence and control evaluation, etc.), outputs (stress mediators: the hypothalamic-pituitary-adrenal [HPA] axis and the autonomic nervous system with its sympathetic and parasympathetic branchs), and regulatory systems that adjusts the activation level of each stress mediator as well as the overall stress level to the demand. Stress helps to mobilize an organism's resources to cope efficiently with a perceived challenge. Stress response not only adapts itself to the present threat but also memorizes it via mechanisms such as memorization (conditioning) and epigenetic modulation in order to optimize its future response to a similar stressor. Therefore, the history of the individual shapes stress over time and increases the intrinsic interindividual variability of stress responses. Lastly, stress integrates the biological cost of its response by triggering recovery mechanisms in a diachronic way through sleep, parasympathetic activation, and tissue regeneration. The aim of stress is therefore to increase an individual's chances of survival and to allow adaptative mechanisms to develop. Unfortunately, stress can become pathogenic when its regulation is defective, if it is either excessive or insufficient. This explains a number of stress-related pathologies.

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