Les apprentissages parisiens aux XVIIIe et XIXe siècles

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2020

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Clare H. Crowston et al., « Les apprentissages parisiens aux XVIIIe et XIXe siècles », Annales. Histoire, Sciences Sociales, ID : 10670/1.9v1ncq


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sL’article discute des changements et des continuités dans les pratiques de l’apprentissage et ses normes sociales, à Paris, avant et après la Révolution française. Il souligne l’intérêt d’une analyse quantifiée et de comparaisons entre sources hétérogènes pour aborder ce sujet. Il traite d’abord de la question du rapport entre nombre d’apprenti·es et nombre de maîtres·ses dans chaque métier, ainsi que des aspirations qui pouvaient être celles des apprenti·es et de leurs parents : avec quel espoir entrait-on en apprentissage ? L’étude de trajectoires individuelles pour le xviiie siècle et d’une statistique de l’époque pour le xixe siècle permet notamment d’indiquer que l’apprentissage était loin de toujours déboucher sur une carrière au sein du métier appris. Un travail sur les sources judiciaires montre ensuite que le rôle des tribunaux dans le règlement des conflits autour de l’apprentissage s’est à la fois accru et transformé, en se concentrant sur le respect du temps imparti. L’article illustre enfin la persistance, sur la longue durée, de normes largement partagées définissant les bons apprentissages et de pratiques s’écartant nettement de ces normes, différentes selon le genre et le métier, que ce soit avant ou après la fin des corporations.

sThis paper delineates changes and continuities in the practices, discourses, and social norms of apprenticeship in Paris before and after the French Revolution. It uses quantification and a comparison of heterogeneous sources to shed light on this question. The first section discusses numbers of apprentices and masters or mistresses, and the aspirations of apprentices and their parents: What did they hope to gain from an apprenticeship? The study of eighteenth-century trajectories and nineteenth-century statistics reveals that many apprenticeships were not the beginning of a career in the trade. The authors then turn to judicial archives to show that courts were increasingly used to settle apprenticeship disputes in the nineteenth century, and that their role was more focused on the enforcement of the duration of contracts. Finally, the paper discusses the persistence over the long-term of widely shared norms of good apprenticeship and their coexistence with many deviant practices that differed across genders and trades.

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