2016
Cairn
Dominic Drillon et al., « Quelle place dans les organisations pour les surdoués ? », Humanisme et Entreprise, ID : 10670/1.9vvc5n
Les capacités intellectuelles de certains impressionnent leur entourage par une aisance à saisir les propriétés et les relations de façon « brillante », rapide et sans efforts manifestes. Leur quotient intellectuel, indiqué par les épreuves psychométriques dûment étalonnées, les place dans ce petit pourcentage liminaire de la population que l’on définit comme les « surdoués ». Cette différence est-elle un facteur de succès et une garantie d’adaptation professionnelle ? Au travers de ce que l’on sait de cas célèbres, d’interviews et de notre expérience clinique de la « douance » confrontée aux réalités scolaires et professionnelles nous allons dégager des voies de réponse à ces questions. Nous nous pencherons particulièrement sur la dynamique spécifique de la personnalité qui semble conduire à un surinvestissement des processus cognitifs. L’enracinement pulsionnel de l’intelligence nous semble un facteur créateur de potentiel par ce que la psychanalyse nomme la sublimation, mais il est également une source d’incertitudes, inducteur de déphasage avec le collectif et peut-être même de souffrance.