La chanson populaire phonographique dans le monde arabe : évolution et problématiques identitaires. Étude de cas entre 2000 et 2010 Popular music in the Arab world : evolution and identity problems. Cases study between 2000 and 2010 Fr En

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Dès la fin des années 1970, le paysage musical dans le monde arabe a vécu des changements majeurs qui ont bouleversé les pratiques musicales en Égypte et ailleurs : les figures musicales de premier plan comme Om Kalthoum (1904-1975) et Abdelhalim Hafedh (1929-1977) commencent à disparaître. De nouvelles technologies d’enregistrement (enregistrement multipiste) et de diffusion (cassette) de la musique s’introduisent dans le marché. Le protectionnisme culturel produit d’un monopole étatique commence à s’effondrer. Une nouvelle génération d’artistes affiche sa rupture avec la précédente et s’affirme sur le marché musical arabe. Aujourd’hui, quatre décennies plus tard, il n’existe toujours pas d’étude musicologique qui s’intéresse à ces transformations. On trouve seulement un discours journalistique sentimental, nostalgique d’un « âge d’or », attaquant les nouvelles productions et leurs dangers pour l’identité musicale arabe. À travers l’examen d’un corpus de dix artistes comme ‘Angham, Nancy ‘Ajram, ‘Amr Diab et Kadhem es-Saher, sur une période qui s’étend entre 2000 et 2010, cette recherche confronte la chanson populaire phonographique contemporaine dans le monde arabe aux éléments d’une identité musicale arabe définie par la pratique musicale du début et du milieu du XXe siècle.

By the late 1970s, the musical landscape in the Arab world has undergone major changes that have disrupted musical practices in Egypt and elsewhere: the main musical figures like Om Kalthoum (1904-1975) and ‘Abdelhalim Hafedh (1929-1977) are beginning to disappear. New technologies for recording (multitrack recording) and broadcasting (cassette) music are entering the market. Cultural guarding product of a state monopoly begins to collapse. A new generation of artists breaks ties with the previous one and asserts itself on the Arab musical market. Today, four decades later, there is still no musicological study that looks at these transformations. One finds only a sentimental journalistic discourse, nostalgic of a “golden age”, attacking new productions and their dangers for Arab musical identity. Through an examination of a body of ten artists like Angham, Nancy ‘Ajram, ‘Amr Diab and Kadhem es-Saher, over a period stretching from 2000 to 2010, this research confronts contemporary popular music in the Arab world with the elements of an Arab musical identity defined by early and mid-twentieth century musical practice.

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