Cooperation in horticulture : three experiments La coopération en horticulture : trois expérimentations En Fr

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12 décembre 2023

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Ngoc-Thao Noet, « La coopération en horticulture : trois expérimentations », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.9wpk9f


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Résumé En Fr

In a highly competitive international economic environment, cooperation is a crucial factor in fostering competitiveness. Although France is a major agricultural powerhouse, the French horticultural industry is vulnerable and subject to tough European competition. Despite significant public and private initiatives to stimulate collective action, cooperation in the industry remains very weak, and value capture in the supply chain is unbalanced between the different players in the industry. While there are numerous studies in the literature on the characteristics and specific features of horticulture, there are very few on the behavioral characteristics of the industry’s players when it comes to cooperation. This thesis, consisting of three empirical studies, has several objectives. The first is to define the factors behind the low level of cooperation in the horticultural industry. The second is to characterize the determinants to identify the obstacles and the levers to be implemented to overcome them. Finally, the last objective is to discuss the types of collective action that would enable players in the sector to capture a larger share of the value to promote sustainable cooperation. Our studies focus on the case of horticulture in France. We use data from field experiments that mobilize strategic interaction games whose choices reflect social dilemmas, such as the prisoner’s dilemma game where individual interest is confronted with collective interest. The first chapter shows the existence of a typical profile of horticulturists who can be mobilized to set up and develop collective actions. However, this first study also reveals a cooperative behavior hindered by the «better than average» bias. Professionals in the sector consider themselves to be more cooperative than others, when in fact they are not. Our second experiment involves them in a situation of common good in the context of environmental and biodiversity preservation. We show that group identity initially increases cooperation, while attitudes towards collective action in the context of group identity have more lasting impacts. Finally, to understand what might encourage cooperation in the industry, we designed a field experiment in the context of open innovation. We compared the behavior of professionals regarding risk-taking and value-sharing. This third study enables us to understandthe obstacles to cooperation in the context of uncertain outcomes of collective action and to explain the motivations for overcoming them. We also discuss types of collective action to promote reciprocity for sustainable cooperation in the industry, such as taking free rider behavior into account when carrying out collective action. We show that, despite its necessity, cooperation remains limited, the obstacles are essentially psychological, and taking it into account in the implementation of public and/or private collective actions increases cooperation.

Dans un environnement économique international fortement concurrentiel, la coopération est un déterminant clé pour favoriser la compétitivité. Alors que la France est une puissance agricole majeure, la filière horticole française est vulnérable et subit une très forte concurrence européenne. Malgré des actions publiques et privées significatives pour stimuler les actions collectives, la coopération reste très faible dans la filière, et la capture de la valeur dans la supply chain est déséquilibrée entre les différents acteurs de la filière. S’il existe dans la littérature de nombreuses études sur les caractéristiques et les spécificités horticoles, il en existe très peu sur les caractéristiques comportementales des acteurs de la filière face à la coopération. Cette thèse, composée de trois études empiriques, vise plusieurs objectifs. Le premier est de définir les facteurs expliquant la faible coopération dans la filière horticole. Le deuxième est de caractériser les déterminants pour mettre en lumière les freins et les leviers à mettre en œuvre pour surmonter les obstacles. Enfin, le dernier objectif est de discuter des types d’actions collectives pour permettre aux acteurs de la filière de capturer une part plus importante de la valeur pour promouvoir une coopération pérenne. Nos études sont concentrées sur le cas de l’horticulture en France. Nous utilisons des données d’expériences de terrain qui mobilisent des jeux d’interactions stratégiques dont les choix reflètent des dilemmes sociaux, comme le jeu dilemme du prisonnier où l’intérêt individuel se retrouve confronté à l’intérêt collectif. Le premier chapitre montre l’existence d’un profil type d’horticulteurs à mobiliser pour mettre en place et développer les actions collectives. Mais cette première étude révèle aussi un comportement coopératif entravé par le biais du «meilleure que la moyenne». Les professionnels de la filière se jugent plus coopératifs que les autres, alors qu’en réalité ils ne le sont pas. Notre deuxième expérience les place dans une situation de bien commun dans un contexte de préservation de l’environnement et de la biodiversité. Nous montrons que l’identité de groupe permet dans un premier temps d’augmenter la coopération, tandis que les attitudes envers l’action collective dans le cadre de l’identité de groupe ont des impacts plus durables. Enfin, pour comprendre ce qui pourrait encourager la coopération dans la filière, nous avons conçu une expérience de terrain ayant pour contexte l’innovation ouverte. Nous avons comparé le comportement des professionnels face à la prise de risque et au partage de la valeur. Cette troisième étude permet de comprendre les obstacles à la coopération dans le cadre de l’incertitude des résultats des actions collectives et d’expliquer les motivations pour les surmonter. Nous discutons également des types d’actions collectives pour promouvoir la réciprocité pour une coopération pérenne dans la filière, comme la prise en compte des comportements de free rider dans la réalisation d’action collective. Nous montrons que malgré sa nécessité, la coopération reste faible et que les freins sont essentiellement de type psychologique et que sa prise en compte dans les mises en place des actions collectives publiques et/ou privés augmentent la coopération.

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