25 mars 2025
Ce document est lié à :
https://hal.science/hal-05007730v1
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
En région Centre-Val-de-Loire deux opérations archéologiques ont livré des vestiges de retranchements creusés pendant la guerre de 1870-1871.En 2003 à Bourges sur la butte d’Archelet un diagnostic a permis de reconnaitre, sur une longueur de 15 m une tranchée large de 5 à 6 m pour une profondeur supérieure à 2,50 m.Et en 2009 et 2010, à Ormes un diagnostic suivi d’une fouille a été l’occasion de documenter une tranchée de la même période, sur une longueur de 144 m. Large de 2 à 2,30 m à son ouverture, de 1,2 à 1,8 m en fond de structure pour une profondeur conservée variant de 0,30 à 0,70 m.A Bourges la tranchée de la butte d’Archelet, participe d’un système de fortifications, qui en s’appuyant sur les hauteurs, les rivières et les anciennes fortifications urbaines, entoure toute la ville afin de mettre à l’abri d’un coup de main, les établissements militaires berruyers nouvellement créés. Elle s’inscrit dans un projet élaboré et mis en œuvre par les officiers du génie, dès que le département du Cher a été placé en état de siège à la fin du mois d’août. L’ensemble est construit et armé par les marins qui forment la garnison de la ville.L’ouvrage découvert à Ormes s’est trouvé quant à lui, au cœur des combats livrés aux abords d’Orléans le 11 octobre 1870, avant que les allemands ne s’emparent de la ville une première fois. Victorieuse à Coulmiers le 9 novembre, l’armée de la Loire réoccupe Orléans. Plutôt que de marcher sur Paris, elle se retranche sur la rive droite du fleuve. Les mêmes officiers du génie qui avaient travaillé à Bourges organisent alors à la hâte un ensemble de fortifications dans lesquelles s’inscrit la tranchée d’Ormes. Ces positions n’empêchent pas le retour offensif des allemands qui reprennent Orléans les 4 et 5 décembre suivants.