When humans live inside trees Quand les humains vivent entre les arbres: Une ethnographie des perceptions du végétal avec les protecteur•rice•s du Bois de la Colombière (La Clusaz, Haute Savoie) En Fr

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6 octobre 2022

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Marion Picard, « Quand les humains vivent entre les arbres: Une ethnographie des perceptions du végétal avec les protecteur•rice•s du Bois de la Colombière (La Clusaz, Haute Savoie) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.a1db3d...


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Résumé En Fr

This paper exposes an eigth month ethnography realised with an activist community politically fighting for the conservation of La Colombière Wood at La Clusaz in the Haute Savoie region of France. Those people federate, live inside the wood and practice non violent direct actions, which conduct them to reinvent some singular forms of relationship towards the forest ecosystem. The paper focuses on political practices such as spiking trees, blocking with armlocks, climbing in trees, working with wood material, a stick planting ritual, and reveals how activists ontologically consider the Living: not as an appropriable "nature" but as an alterity who has living rights for itself, despite all human considerations.

Cet article rend compte d'un travail ethnographique mené durant huit mois auprès de la communauté activiste mobilisée pour la protection du Bois de la Colombière à la Clusaz en Haute Savoie. Se fédérant autour et habitant au sein même de l'écosystème forestier, les activistes mettent en place une diversité de tactiques et d'actions directes non violentes qui les projette dans des formes relationnelles singulières avec l'écosystème. S'intéressant à ces pratiques, cet article propose d'analyser le piquage des arbres, la grimpe dans les arbres, le travail du bois, le blocage en armlock et le rituel du planté du bâton afin de mettre en exergue la manière dont ces activistes se placent ontologiquement vis-à-vis du vivant : une manière qui, certes contient, mais dépasse à la fois l'idée d'une "nature" appropriable et d'une "nature" à habiter ou à épouser, pour privilégier la vision d'une altérité vivante ayant des droits de vie pour elle-même en dehors de tout égards anthropocentriques.

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