2001
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André Rigaud, « Les bâtons percés : décors énigmatiques et fonction possible », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3406/galip.2001.2176
Identifié dès 1866, le bâton percé a suscité pas moins de 37 hypothèses d'utilisation, celle de redresseur à chaud des pointes de sagaies étant la plus couramment citée. Remarquées sur certains exemplaires, des traces d'usure, parfois groupées par deux, font penser à la circulation d'un lien à l'intérieur du trou. Observant des décors en forme d'enroulements, l'auteur réalise d'abord des bâtons percés composites puis reprend expérimentalement l'hypothèse torteiral. Efficace, cette dernière débouche sur une explication possible de certaines ornementations mais produit des usures différentes de celles des pièces archéologiques. 75 % des bâtons percés nous sont parvenus cassés. Les petits fragments confirment le rôle domestique de l'objet mais la forme de certaines cassures oblige à rechercher une situation brisante nouvelle. L'expérimentation s'ouvre alors sur une utilisation comme taquet bloqueur de câble reproduisant, sous de lourdes charges ou des chocs violents, toutes les fractures archéologiques remarquées et débouchant sur une tentative d'explication des décors dits « phalliques ».