La Société Coopérative et Participative : Outil de gestion pour l'entrepreneur social ou une nouvelle hypocrisie managériale ?

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2012

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Philippe Pasquet et al., « La Société Coopérative et Participative : Outil de gestion pour l'entrepreneur social ou une nouvelle hypocrisie managériale ? », RIMHE : Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise, ID : 10670/1.a2w4jy


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Par son statut offrant un mécanisme de gouvernance original émanant de la pensée socialiste utopique, la Société Coopérative et Participative (SCOP) est traditionnellement présentée comme le lieu de la réduction des déséquilibres informationnels entre les membres de l’organisation. Elles devraient donc offrir un mode pertinent, voire idéal, de direction pour l’entrepreneur social soucieux de garantir le pouvoir décisionnel des salariés de l’entreprise. L’objet de ce papier est de chercher à savoir si cet objectif de gouvernance sociale est toujours réalisé ou bien si, et plus précisément, il est possible d’observer des pratiques déviantes. En l’occurrence, notre terrain qualitatif montrera de possibles effets paradoxaux. Il est notamment observé des situations au sein de certaines SCOP conduisant à s’interroger, suivant une démarche critique, sur l’emploi potentiel de ce statut à des fins de domination, à l’opposée des intentions originelles. Il est à noter que toute déviance ou mobilisation d’une SCOP à des fins autres que ceux originellement envisagés est avant tout imputable au mode de gouvernance même plutôt qu’aux acteurs eux-mêmes. In fine, il est suggéré d’envisager une amélioration de ce mode de gouvernance coopérative.

By providing a mechanism of governance arising from the original Utopian socialist thinking, worker cooperative is traditionally presented as the mean to reduce information asymetries between members of the organization. Therefore, worker cooperative should provide a suitable context to social entrepreneur, who tries to ensure the decision-making power of the company employees. The purpose of this article is to investigate whether this goal of social governance is always performed or if it is possible to observe deviant practices. In this case, our qualitative study shows possible paradoxical effects. Following a critical approach, it is possible to observe that worker cooperative could be use as a domination tool, the opposite of the original intentions. It should be noted that any organizational deviation is more attributable to the governance mode than actors themselves. Finally, it is suggested to consider an improvement of this mode of cooperative governance.

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