Les Orléanais face à la défaite, septembre 1939 - septembre 1940

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25 mars 2025

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Alexis Lecoq, « Les Orléanais face à la défaite, septembre 1939 - septembre 1940 », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.a39967...


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Cet ouvrage, fruit de deux années de recherches dans le cadre d’un master en histoire à l’Université d’Orléans, explorecomment la population orléanaise a vécu la défaite de 1940 et affronté les bouleversements induits par la guerre.Basée sur des archives locales et des témoignages recueillis auprès d’une vingtaine d’Orléanais ayant vécu en ville en1939-1940, cette étude vise à saisir au plus près le quotidien et les expériences des Français durant cette période.Le 3 septembre 1939, à 11h, les sirènes de la cathédrale retentissent pour officialiser la déclaration de guerre. LesOrléanais plongent alors dans ce que l’historiographie retient sous le nom de « drôle de guerre ». Une période deneuf mois d’attente, de peur et de doute, durant laquelle les civils expérimentent les bouleversements inhérents à laguerre. Les premières semaines sont marquées par la mobilisation, où nombre d’enfants se voient séparés d’un père,d’un frère ou d’un oncle, et les réquisitions qui perturbent leur quotidien. Puis vient le temps de l’attente, les civilsdécouvrent alors la défense passive et les nombreux exercices d’alerte face au danger aérien qui plane sur eux. Ilsapprennent à descendre dans les abris et enfiler un masque à gaz, quand il y en a suffisamment pour tout le monde.Enfin, alors que la guerre semble lointaine, les orléanais tentent de reprendre une vie normale malgré les restrictions et les premières pénuries alimentaires. Les cafés et restaurants réouvrent, les cinémas font salles combles et les bals et les manifestations sportives sont de nouveau autorisés. La vie semble reprendre son cours comme si de rienn’était et la population semble presque oublier que le pays est en guerre. À ce moment, les Orléanais sont bien loin d’imaginer le désastre militaire que va connaître la France. La propagande et la censure jouant bien sonrôle. Après neuf mois d’une d’attente, les Loirétains sont brutalement confrontés à la « vraie » guerre. Le 10 mai 1940, des centaines de milliers de Français sont réveillés par le bruit des sirènes. Des dizaines de gares, d’aérodromes et de ports sont bombardés, en quelques jours. Le 11 mai vers 11 heures, l’aérodrome de Bricy, proche d’Orléans, faitl’objet d’une attaque aérienne. À partir de cette date, la guerre ne cesse de se rapprocher.Rapidement, les Orléanais voient les premiers réfugiés arriver en ville, entrainant avec eux rumeur et peur. Le 6 juin1940, la ville d’Orléans connaît son premier bombardement, annonciateur d’un véritable cataclysme. Les 15 et 16 juin1940, le centre-ville d’Orléans sombre dans les flammes causées par les bombes allemandes. Le jour même à 15h,les Allemands entrent dans la ville et malgré la destruction des ponts routiers par le génie français, l’ennemi traversela Loire entre 16h et 17h par le pont de Vierzon resté intact.Face au danger grandissant, les Orléanais se jettent à leur tour sur les routes de l’exode. Beaucoup d’entre eux secontentent de suivre le mouvement et prennent donc la direction du sud sans réelles convictions, simplement pareffet d’entraînement. Ils partent alors en voiture, à vélo ou à pied, tandis que les plus chanceux attrapent les dernierstrains. Chaque famille tente de prendre le plus d’affaires avec elle, quitte à les entasser dans la voiture ou sur unecharrette. Sur la route, il faut survivre jour après jour et trouver de quoi se ravitailler et un endroit pour dormir. Si pourles enfants cette expérience ressemble à une incroyable aventure, il faut aussi tromper à la mort à chaque instant etéviter les bombardements ou les mitraillages dévastateurs sur les routes. Rapidement, la plupart sont rattrapés parles Allemands qui déferlent plus vite vers le sud. Puis passé l’armistice commence le temps du retour. Celui-ci s’étalesur plusieurs semaines voire mois. Une fois rentrés, beaucoup constatent l’ampleur des dégâts. Maisons pillées oudétruites, certains n’ont plus rien tandis que d’autres doivent apprendre à cohabiter avec l’occupant.Grâce aux archives et aux témoignages, cette étude apporte un certain nombre de connaissances sur le débutde la Seconde Guerre mondiale à Orléans. Néanmoins, l’étude des vestiges archéologiques conduit parfois àrelativiser voire à revoir certains points. Ils permettent aussi d’éclairer concrètement les conditions matériellesde la vie quotidienne des populations comme les vestiges liés à la défense passive. Dans le cadre de ce PCR cesconnaissances furent notamment utiles pour une meilleure contextualisation lors d’études de certains vestigesdécouverts à Orléans comme ceux liés à la Défense passive ou aux bombardements de juin 1940.

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