Urban rebellions and mobilizations against police violence in the Parisian region (2005-2018) Rébellions urbaines et mobilisations contre les violences policières dans la région parisienne (2005-2018) En Fr

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20 janvier 2022

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Anthony Pregnolato, « Rébellions urbaines et mobilisations contre les violences policières dans la région parisienne (2005-2018) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.a3f2f4...


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Résumé En Fr

At the intersection of the sociology of collective action, police, justice, domination, the state, social relations and racial discrimination, this dissertation analyzes the conditions of possibility of urban rebellions in low-income neighborhoods and mobilizations against police violence. The study is based on ethnographic observations, interviews, and archival analysis. This work examines the space of mobilizations against police violence, which is composed of families of victims, activists, and collectives, who focus (exclusively or not) on violence by law enforcement agencies, using a diversity of modes of action. The dissertation examines the conditions of possibility of urban rebellions by interrogating the move from “riots” to non-violent action. It demonstrates how the experiences of police violence and urban rebellions constitute instances of politicization for residents of low-income neighborhoods. It also interrogates how families of victims mobilize the law against police officers, and the processes of (de)legitimization of the use of force by state agents. By shedding light on the improbability of public and institutional recognition of police violence, the study shows that, even when convictions occur, the fact of being a law enforcement agent mitigates the sentence. Moreover, it analyzes how experiencing these judicial processes contributes to politicization and mobilization as and in the name of families of victims, who contribute, together with activists, to building a common cause. Embedded in the history of the struggles of post-colonial migrants and residents of low-income neighborhoods, the cause against police violence expanded among anarchists, the radical left, and parts of the left in the 2010s. Analyzing alliances and conflicts sheds light on the struggles for (re)defining the cause, its autonomy, and its political representation, at the intersection of categories of race, class, and territory.

À la croisée d’une sociologie de l’action collective, de la police et de la justice, de la domination, de l’État, des rapports sociaux et des discriminations raciales, cette thèse analyse les conditions de possibilité des rébellions urbaines dans les quartiers populaires et des mobilisations contre les violences policières. L’étude proposée repose sur une enquête de terrain comprenant des observations ethnographiques, des entretiens et un travail d’archives.Ce travail étudie un espace des mobilisations contre les violences des forces de l’ordre constitué de familles de victimes, de militant·es et de collectifs qui prennent pour objet de lutte – exclusive ou non – les violences policières à travers une diversité de modes d’action. La thèse étudie les conditions de possibilité des rébellions urbaines en interrogeant le passage de « l’émeute » à l’action non-violente. Elle montre comment l’expérience des violences policières et des rébellions urbaines constituent des instances de politisation des habitant·es des quartiers populaires. Ce travail interroge l’usage du droit par les familles de victimes contre des policier·ères et les processus de (dé)légitimation de l’usage de la force publique. En mettant en lumière l’improbabilité de la reconnaissance publique et institutionnelle des violences policières, l’enquête montre que même lorsque la condamnation advient, le fait d’assurer la fonction policière atténue la sanction pénale. Elle analyse aussi comment l’expérience de ces procédures judiciaires participe à la politisation et à l’engagement en tant que et au nom des familles de victimes qui contribuent, avec des miliant·es, à la construction d’une cause commune. Essentiellement inscrite dans l’histoire des luttes de l’immigration post-coloniale et des quartiers populaires, la cause contre les violences policières se généralise au sein des anarchistes, de la gauche radicale et d’une partie de la gauche durant la décennie 2010. L’étude des alliances et conflits a permis de mettre en évidence les luttes de (re)définition de la cause, de son « autonomie » et de sa représentation politique, à l’intersection des catégories de classe, de race et de territoire.

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