2010
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Brigitte Ouvry-Vial, « Mallarmé, le « bibliophile navré » et les éditions de L’Après-midi d’un faune », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10.4000/books.pur.38676
C’est en « bibliophile navré » que Mallarmé réagit aux épreuves de l’Après-midi d’un faune, dans une lettre à l’éditeur Léon Vanier1. La formule suggestive d’un absolutisme du livre atteste d’une sensibilité exacerbée, d’une impatience voilée, liées non pas tant aux habituels délais de publication ou attentes de sommes dues – lot commun aux relations de nombreux auteurs avec leurs libraires, éditeurs et imprimeurs-qu’aux conceptions esthétiques dont l’œuvre du poète est investie, induisant une disposition formelle spécifique du livre que tous ne sont pas prêts à comprendre ou à satisfaire : pour Mallarmé, « l’éditeur, la plupart du temps, n’est qu’une brute».