Rousseau et Leopardi

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2017

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Résumé Fr

présente au premier abord comme un passage du rousseauisme à l'antirousseauisme. Dans la phase initiale de ses réflexions, le poète italien déplore la distance qui s'est creusée entre l'homme et la nature. En raisonnant, en comparant, en faisant des expériences, l'homme s'est détourné du plan tracé pour lui par la nature : naturellement pourvu de la faculté de s'enchanter d'illusions, il a fini par repousser avec dédain et ingratitude ce plus précieux de tous les dons. Dans les premières pages de son journal philosophique, rédigées en 1817, Leopardi cite Rousseau à l'appui de cette déploration et de cette accusation. Il retraduit en français un passage du Discours sur l'origine de l'inégalité qu'il a lu en traduction italienne 1. La phrase de Rousseau, « l'homme qui médite est un animal dépravé » 2 , devient alors : « tout homme qui pense est un être corrompu. » 3 Or, dans la phase finale de ses réflexions, le poète italien accuse au contraire la nature d'être la source des maux et des malheurs qui affligent l'univers. Dans les dernières pages de son journal philosophique, en 1829, il cite encore Rousseau, mais cette fois pour contester son analyse. Le passage incriminé est tiré de la « Profession de foi du vicaire savoyard », que Leopardi lit cependant dans une anthologie de fragments rousseauistes parue à Amsterdam en 1786 sous le titre de Pensées :

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