Quand les corps disent non, suivi de L’observation de Célina (1876 - 1880) : Esthétique et expérimentation chez Charcot (1991)

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Plus de 25 ans après sa parution, Georges Didi-Huberman entreprend une relecture de son article consacré à l’hystérie chez Charcot. Une sorte de stratégie épistémologique est en effet à l’œuvre dans la constitution de l’entité Hystérie dans l’œuvre de Charcot. Ce jeu stratégique subtil concerne les rapports entre savoir clinique, doctrine nosologique et pratique thérapeutique, dont il résulte une véritable psychopathologie de l’hystérie. L’extraordinaire processus de reproduction mimétique que montre et démontre corporellement l’hystérique porte Charcot à fonder un savoir de la « reproduction » hystérique à travers une « maîtrise » de la reproduction clinique. En étudiant le cas de Célina M., l’auteur dégage les apories du savoir clinique, de la visibilité du symptôme et du représentable.

More than 25 years since its publication, Georges Didi-Huberman critically revisits his article on hysteria in the work of Charcot. A kind of epistemological strategy is at work in the composition of the entity Hysteria in Charcot. This subtle strategic game involves the interplay between clinical knowledge, nosological principles and therapeutic practice, out of which arises a genuine psychopathology of hysteria. The extraordinary process of mimetic reproduction which the hysteric acts out physically leads Charcot to formulate a theory of hysteric ‘reproduction’ through a ‘mastery’ of clinical reproducibility. By studying the case of Célina M., the author teases out the aporia of clinical knowledge, the visibility of the symptom, and what it is possible to represent.