La fissure anale : pour se détendre…

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2021

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Lucas Spindler et al., « La fissure anale : pour se détendre… », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.a42gig


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La fissure anale est la deuxième cause de consultation en proctologie après la maladie hémorroïdaire. Elle correspond à une ulcération de l’anoderme, de la partie basse du canal anal jusqu’à la ligne pectinée. On parle de fissure anale aiguë lorsqu’elle évolue depuis moins de six semaines et de fissure chronique au-delà. La douleur rythmée par la défécation est le principal symptôme. Le diagnostic est confirmé à l’inspection de la marge anale qui montre une plaie anale cutanéo-muqueuse, le plus souvent au pôle postérieur, ayant la forme d’une raquette se prolongeant vers le canal anal. Une hypertonie sphinctérienne est fréquemment associée. Une fissure latérale et/ou indolore est toujours atypique et doit faire évoquer, entre autres, une maladie de Crohn, un carcinome épidermoïde ou une syphilis. Le traitement médical est recommandé en première intention sauf pour la fissure anale hyperalgique et la fissure infectée dont le traitement est chirurgical. Il associe des antalgiques, des laxatifs et des suppositoires et crèmes à visée antalgique et cicatrisante ± un myorelaxant. La correction du trouble du transit (le plus souvent une constipation) est l’élément essentiel. En cas d’échec, les topiques à base de dérivés nitrés peuvent être utilisés. Le traitement chirurgical est proposé en cas d’échec du traitement médical. Si les indications sont relativement consensuelles, le choix de la technique chirurgicale est plus discuté. La sphinctérotomie latérale interne est considérée comme le gold standard dans les pays anglo-saxons. Elle expose néanmoins à un risque d’incontinence anale qui lui fait préférer en France, la fissurectomie avec ou sans anoplastie. La chirurgie permet de guérir plus de 90 % des patients avec moins de 10 % de récidives.

Anal fissure is the second reason for consultation after hemorrhoidal disease. Anal fissure is a tear in the anal canal from the anal verge extending to the dentate line. Acute fissures are present for less than 6 weeks, and chronic fissures for more than this. Pain with defecation is the most common symptom of an anal fissure. Physical examination confirm the anal fissure, as alinear or oval shaped tear, at the posterior midline. Hypertonicity of the anal sphincter is common.In front of atypical fissures, like non-midline fissures, or painless fissures, other pathologies like Crohn's disease, cancer or syphilis should be discuss.The first step of treatment is nonoperative management such as high fiber diet and laxatives to modify stool consistency, and pharmacological agents against pain and hypertonicity. In case of failure, Oral and topic nitrates could be administrate. When nonoperative management fails, surgical treatment is performed, with a high success rate. Healing is obtain in 90% of case, with less than 10% of recurrence. However, the best surgical treatment is still debate. Lateral internal sphincterotomy is performed in anglo-saxon countries, as fissurectomy is prefered in France, because of the lower risk of faecal incontinence.

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