‘Some strange monster of the isle’: the hybride in perspective in TheTempest ‘Some strange monster of the isle’: l’hybride dans The Tempest En Fr

Fiche du document

Date

2008

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/lisa.379

Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Pascale Drouet, « ‘Some strange monster of the isle’: l’hybride dans The Tempest », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/lisa.379


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This article focuses on the hybrid and how it is put into perspective on Prospero’s island. First Caliban is examined as both a biological and cultural hybrid pervading the imaginary field and as the touchstone of the related dialectics of rejection and appropriation. Then, from a metaphorical point of view, Prospero’s island is regarded as a cabinet of curiosities in which hybrid creatures—of which Caliban is one—fill the castaways with either wonder or horror; Prospero’s project and that of creators of cabinets as “encyclopaedias of the visible world” (Evans’ phrase) may hence be paralleled. Finally, the hybrid as revealing hubris, Prospero’s “Promethean attitude” (Hadot’s term) and the irreducible quality of the hybrid are examined.

Dans The Tempest, Caliban fait figure d’autochtone — « This island’s mine by Sycorax, my mother » (I.2.332). S’il n’est donc pas étranger selon l’étymologique latine (« du dehors, extérieur », « qui n’est pas du pays »), il n’en apparaît pas moins étrange, c’est-à-dire « hors du commun, extraordinaire », puisqu’il ne relève pas du seul genre humain : l’étrange est ici étroitement associé à l’hybride, recréant la dynamique attraction / répulsion propre à la fascination. On se penchera, pour commencer, sur la curiosité et l’engouement typiques de la Renaissance pour ce qui relève de l’étrange, de l’exotisme, de l’extraordinaire, comme en témoignent les Histoires prodigieuses (1560) de Pierre Boaistuau et Des monstres et prodiges (1573) d’Ambroise Paré. On s’interrogera donc sur les rapprochements possibles entre l’île de Prospero, l’estrade foraine et le cabinet de curiosité. On verra ensuite que ce qui est physiquement hybride reflète aussi une dualité idéologique et participe de la dialectique de l’apprivoisement et de la mise au ban, du colon et de l’indigène, de l’autre et du même, ce qui nous amènera à montrer que la pièce propose une vision relative de l’étrange et de l’étranger. Enfin, on s’interrogera sur les problèmes que pose la mise en scène de l’hybride (interstice de libre interprétation pour le metteur en scène ?), en se penchant sur les façons diverses et variées dont Caliban a été incarné au théâtre.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines