2018
Cairn
Sylvio Hermann De Franceschi, « Le goût du théâtre et la corruption des mœurs au temps des Lumières : Rigorisme moral et antithéâtralisme catholique de la fin du 17e siècle au milieu du 18e siècle », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.a50bdr
Si la querelle de la moralité du théâtre au 17e siècle est bien connue, ses rebondissements au temps des Lumières ont peu retenu l’attention de l’historiographie. La dénonciation catholique de l’immoralité des théâtres est pourtant l’un des terrains d’élection où se manifeste, au cours du premier 18e siècle, l’intensité de l’affrontement opposant les partisans d’une morale indulgente aux tenants de la sévérité. Publié en 1752, le traité De spectaculis theatralibus du dominicain italien Daniele Concina constitue la plus ferme synthèse qui ait été produite par un théologien rigoriste contre les spectacles au 17e siècle. D’autres publications témoignent de la persistance d’un antithéâtralisme catholique contemporain de la Lettre à d’Alembert sur les spectacles de Rousseau.