Le legs de Baudouin V de Hainaut à la cathédrale Saint-Lambert de Liège : une générosité inexpliquée ?

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2006

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Alexis Wilkin, « Le legs de Baudouin V de Hainaut à la cathédrale Saint-Lambert de Liège : une générosité inexpliquée ? », Revue du Nord, ID : 10670/1.a66c71...


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Baudouin V of Hainault’s Legacy to Liège’s Saint-Lambert’s Cathedral : an Unexplained Generosity ?In 1195, Count Baudouin V of Hainault bequeathed 1,250 marks — a really gigantic amount of money — to Liège’s Cathedral Church in order to help to its reconstruction. This legacy — that some were tempted to see as an atonement for the murder of Saint Albert of Louvain — is better understood when situated within the wider framework of the relationships between the County of Hainault and the Diocese of Liège, with that murder just another peripety : the Count, vassal to the Bishop of Liège, seeks in the xiith and early xiiith century to install on the episcopal seat a candidate devoted to his cause. In this configuration, baiting the cathedral’s chapter by a donation, can be a sound strategy : the chapter, among whose members bishops are often chosen, is asserting itself more and more powerfully as a political body in its own right. Finally, the religious feelings that the count may have felt close to death should not be disregarded.

En 1195, le comte de Hainaut Baudouin V lègue 1 250 marcs — chiffre proprement colossal — à l’église cathédrale de Liège afin de favoriser sa reconstruction. Ce legs — que d’aucuns ont été tentés d’interpréter comme une expiation du meurtre de saint Albert de Louvain — se comprend mieux lorsqu’il est replacé dans le cadre plus général des relations entre le comté de Hainaut et le diocèse de Liège dont cet assassinat n’est qu’une péripétie : le comte, vassal de l’évêque de Liège, cherche au xiie et au début du xiiie siècle à placer sur le siège épiscopal un candidat à sa dévotion. Dans cette configuration, séduire le chapitre cathédral par une donation peut-être un bon calcul : vivier dans lequel les évêques sont souvent puisés, l’assemblée capitulaire s’affirme de plus en plus comme une puissance politique en soi. Enfin, il ne faut pas omettre les sentiments religieux qui ont pu animer le comte à l’article de la mort.

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