The Eye of the Humanist. Gabriele Simeoni and the Making of Historical Places in the Mid-Sixteenth century L'œil du polygraphe. Gabriele Simeoni et la fabrique des lieux de l’histoire au milieu du XVIe siècle En Fr

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8 octobre 2024

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Ghislain Tranié, « L'œil du polygraphe. Gabriele Simeoni et la fabrique des lieux de l’histoire au milieu du XVIe siècle », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.a67e1f...


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Résumé Fr

L’observation des lieux de l’histoire, passée, immédiate et même à venir, ainsi que sa retranscription graphique, depuis l’iconographie jusqu’à la cartographie, occupent une place importante dans l’œuvre du polygraphe florentin Gabriele Simeoni (1509-1575), dont la carrière d’écrivain se situe aussi bien en Toscane, en Savoie qu’au sein du royaume de France. En matière de cartographe, il est auteur d’une carte de la Limagne, qui allie observation physique et sensible et savoir historique, dont il fait la matière d’un livre publié en italien à Lyon en 1560 puis dans sa traduction française en 1561 : la "Description de la Limagne d’Auvergne en forme de dialogue, avec plusieurs medailles, statues, oracles & autres choses memorables". Cette communication rouvre le dossier de son analyse en interrogeant le laboratoire historique et politique que constitue la représentation graphique puis cartographique pour Gabriele Simeoni, à travers l’étude d’un livre publié à Lyon en 1555 qui analyse les guerres d’Italie au prisme de l’astrologie et de cinq figures graphiques imbriquées : une carte schématique, un cartogramme politique, une carte astrologique, et deux schémas allégoriques.La première partie revient sur la démarche déjà étudiée de Simeoni qui fait de la carte un œil de l’histoire dans la mesure où sa carte de la Limagne peut être lue et vue comme une transposition des lieux de l’histoire antique dans une carte humaniste, associant le passé et le présent. La deuxième partie propose de partir à la recherche des origines de cette démarche à partir du livre de 1555 qui présente plusieurs représentations graphiques qui visualisent autant de stratifications de lieux d’une histoire qui s’active dans le présent des guerres d’Italie. Si l’ouvrage se limite à l’esquisse d’une seule véritable carte, il n’en constitue pas moins le témoignage d’un travail en cours sur les temporalités de l’histoire et sur les possibilités de donner sens à ces temporalités par la représentation graphique et cartographique. La troisième partie revient sur le sens du travail accompli par Simeoni entre 1555 et 1560. Pour l’humaniste, proche des milieux évangéliques, la carte permettrait de rendre à l’histoire sa matérialité, en inscrivant l’espace du microcosme dans celui du macrocosme. Loin d’être une science auxiliaire de l’histoire, la carte et son commentaire géographique permettraient même pour Simeoni de restituer un passé informant sur les origines et, pour cette raison, sur le devenir, à un moment où la question de la temporalité irrigue la réflexion sur le vécu humain et la recherche du salut.

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