2009
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Sébastien Jesset et al., « Orléans gaulois : état des connaissances / Orléans in Gallic times : the present state of knowledge », Supplément à la Revue archéologique du centre de la France (documents), ID : 10670/1.a6e323...
La localisation à Orléans de l'oppidum de Genabum mentionné par César ne pose plus de problème depuis la fin du XIXe s. Cependant jusqu’à une période récente, les données de l’archéologie étaient insuffisantes pour préciser l’âge, l’extension, l’organisation et la dévolution de l’agglomération gauloise. Les fouilles entreprises à Orléans depuis 1996 ont profondément renouvelé le corpus documentaire. Bien que fortement perturbés par les occupations postérieures, les niveaux gaulois Orléanais ont livrés un abondant mobilier, tant céramique que métallique et monétaire, piégé dans des niveaux souvent très stratifiés. À partir de là, onze horizons ont été définis. Les datations absolues étant extrêmement rares, c’est grâce aux parallèles établis avec d’autres sites que la typo-chronologie a pu être établie, et certaines fouilles anciennes réétudiées. On relève déjà des concordances dans les phasages des opérations du centre ville : premières occupations pionnières à vocation agricole et artisanale vers 180/150 av. J.-C., apparition d’un tissu proto-urbain vers 150/130 qui se densifie vers 130/110 et ne subit de modifications majeures qu’aux environs des années 30/10 av. J.-C. Une première analyse de ce bilan suggère une lente romanisation de la ville partant des bords de la Loire au début de la période augustéenne pour atteindre son extension maximum à la période tibérienne. Nous discuterons de l’extension et de la clôture de l’agglomération, de l’organisation des voies et des îlots, du pont et de la localisation des activités des habitants. Ces éléments amènent à s’interroger sur la place d’Orléans au sein du territoire camute, et en particulier sur ses relations avec Chartres, désignée comme la capitale beauceronne de la cité.