2009
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Christophe Schmit, « FORCE D'INERTIE ET CAUSALITE », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.a7bbe8...
Partie I : Malebranche récuse le bien-fondé de la “ force pour demeurer au repos ” que Descartes introduit dans ses Principes de la philosophie de 1644. En notant la signification d’une telle force au regard des concepts de la mécanique classique, en particulier la possibilité de l’interpréter comme un antécédent de la force d’inertie, cet article analyse la critique de Malebranche et ses conséquences. L’examen de l’explication de la cohésion des corps et celui des règles du choc permettent de conclure à l’absence de conceptualisation de l’inertie dans la mécanique de l’oratorien, absence s’appuyant sur une identification de l’essence de la matière à l’étendue et sur une thèse pouvant être dénommée “ efficace divine double ”.Partie II : Après l’analyse de la critique de la force cartésienne du corps au repos, l’article qui suit vise à établir le devenir des thèses de Malebranche dans les années 1720 et 1730. Des auteurs s’appuient sur l’argumentation de l’oratorien (identification de l’essence de la matière à l’étendue ou thèse de “l’efficace divine double ”) pour critiquer le concept newtonien d’inertie ; cette force ne deviendra plus qu’un nom, celui d’un effet constaté, sans préjuger d’une propriété dynamique de la matière. Un auteur se réclamant de l’occasionalisme remettra en cause le bien-fondé de l’axiome de proportionnalité des effets à leurs causes et préconisera de ne penser la mécanique que comme une science des effets. Autant d’éléments préfigurant des thèses du Traité de dynamique de D’Alembert.