12 février 2018
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Michèle Couderette, « Enquête comparatiste sur la mise en œuvre d’une ingénierie didactique pour l’enseignement de la soustraction au premier cycle du primaire dans plusieurs systèmes didactiques. Étude de cas en Suisse et en France », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.a7g55e
Cette thèse, au croisement de la didactique comparée et de la didactique des mathématiques, porte sur la mise en œuvre dans des classes ordinaires actuelles d’une ingénierie didactique broussaldienne élaborée dans les années 80. L’ingénierie concerne l’introduction de la soustraction à l’École primaire (7-8 ans). La recherche s’appuie sur des études de cas. Elle analyse, selon une approche comparative, le fonctionnement de trois systèmes didactiques contrastés par 1) leur appartenance à des systèmes éducatifs différents : l’un en France, l’autre en Suisse ; 2) l’expérience des enseignantes : chevronnées versus en début de carrière. L’enquête, qualitative, porte sur 52 séances de mathématiques et rend compte, a partir du modèle théorique de l’Action Conjointe en Didactique (ACD), de la co-construction in situ du savoir relatif à la soustraction via une analyse ascendante de la transposition didactique. L’articulation de différentes échelles d’analyse (mésodidactique et microdidactique documentant l’interprétation macrodidactique) met en évidence l’influence combinée des préconstruits institutionnels et de l’épistémologie pratique des professeurs sur les mises en œuvre observées. En cela, les résultats rejoignent ceux d’autres travaux comparatistes montrant un entrelacement de ces deux déterminants comme dimension générique présidant à l’interprétation de phénomènes didactiques. Par ailleurs, la recherche permet de mettre en évidence deux moments cruciaux dans l’architecture de l’ingénierie didactique. Ces deux moments mettent exergue la nécessité d’une compréhension fine par les enseignants des logiques épistémiques des ressources didactiques qu’ils utilisent dans leur classe.