15 juillet 2021
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Sylvie Miaux et al., « La promenade végétale comme moyen de réenchanter l’espace urbain », Textes et contextes, ID : 10670/1.a7gyhe
Longtemps conçue comme un rituel prenant place dans les jardins et les parcs, comme une activité sociale fortement axée sur le paraître, la promenade se définit désormais en fonction de nouveaux parcours (coulée verte, promenades plantées) qui confirment l’intérêt du qualificatif « promenade végétale » et qui témoignent de nouvelles visées récréatives. Cet article présente les hypothèses de recherche sur la promenade végétale élaborées par l’équipe GRIVE (Groupe de recherche interdisciplinaire sur le végétal et l’environnement). Après une mise au point visant à expliquer comment la promenade végétale se distingue des autres types de promenades urbaines et cherchant à la définir à la fois comme activité et comme lieu, nous formulons plusieurs propositions, concernant le point de vue de l’aménagement ou le point de vue géopoétique : faire ressentir la tension entre le sauvage et le cultivé ; aménager l’espace pour la flânerie plutôt que comme un boulevard ; concevoir l’espace urbain comme un espace de liberté ; repenser le rôle des arbres ; réenchanter le sauvage urbain grâce à une démarche géopoétique. La réflexion s’appuie sur un exemple de promenade végétale sur les bords de l’Èbre à Saragosse ; sur des textes littéraires écrits par Pierre Sansot, André Carpentier et Pierre Morency, témoignant d’une expérience de promenade végétale en milieu urbain; sur des expériences de flânerie collective et individuelle, comme celle sur le thème des arbres organisée par l’Atelier de géopoétique La Traversée, invitant les participants à partager leurs émotions, sensations, réflexions, par le biais d’un blogue. La marche, la recherche et la création se trouvent en effet au cœur de cette démarche.