De Nottingham à Calais, le genre de la dentelle mécanique à l’épreuve des migrations (1810-1860)

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2021

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Fabrice Bensimon, « De Nottingham à Calais, le genre de la dentelle mécanique à l’épreuve des migrations (1810-1860) », Le Mouvement Social, ID : 10670/1.a89sz2


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Jusqu’au XIXe siècle, la dentelle à la main est, en Europe, un secteur exclusivement féminin. Dans la dentelle mécanique, développée dans la région de Nottingham à partir de 1809, seuls des hommes opèrent avec les « Leavers », des machines sophistiquées bientôt couplées à des métiers Jacquard, dont la production ruine progressivement la dentelle à la main. Autour d’eux, souvent dans un cadre familial, femmes et enfants s’activent à la préparation des fils et des bobines, à la broderie, aux retouches, au blanchissage et aux teintures, à toutes les activités périphériques, souvent accomplies dans des conditions difficiles. Ces tâches, parfois très qualifiées, sont considérées comme annexes et sont moins payées. Après 1815, des dentelliers émigrent et développent une industrie dans le Calaisis. La ségrégation sexuée qui prévaut outre-Manche se reproduit-elle en France ? Comment les dentelliers migrants négocient-ils les différences et les similitudes législatives et coutumières entre les deux pays ? Ce sont les questions qui sont ici posées.

Prior to the 19th century, hand-made lace was an exclusively female occupation in Europe. When the machine-made lace industry began to develop in the Nottingham region from 1809 onwards, only men operated the sophisticated “Leavers” machines that were soon coupled with Jacquard looms. This production gradually pushed hand-made lace out of the market. Assisting the lacemakers, women and children worked (often in a family setting) on the preparation of threads and bobbins, embroidery, mending, bleaching and dyeing, and all the peripheral activities, often carried out in difficult conditions. These tasks, sometimes highly skilled, were considered to be secondary and were paid less. After 1815, lacemakers emigrated to France and developed an industry in the Calais area. Was the gender segregation that prevailed in Britain reproduced in France? How did migrant lacemakers adjust to the differences and similarities in legislation and customs between the two countries? These are the questions addressed in this article.

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