2017
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Étienne Mantel et al., « L’agglomération de Briga (Eu, Bois-l’Abbé, Seine-Maritime) : premières données sur l’occupation durant l’Antiquité tardive », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/gallia.2427
Briga, vaste agglomération antique urbanisée du sud-ouest de la Gaule Belgique d’au moins 65 hectares, a été largement désertée dans les dernières décennies du IIIe s. apr. J.-C., un abandon qui paraît avoir été organisé avec notamment des dépôts marquant la fermeture des monuments publics. Durant l’Antiquité tardive, et en l’état actuel des données, une occupation très localisée s’est maintenue autour du Bâtiment Est, sur une superficie d’un quart d’hectare environ. Il s’agit désormais d’une présence humaine de faible envergure, pour partie (mais pas exclusivement semble-t-il) liée au démantèlement du centre public et à la récupération des matériaux. Cette présence humaine décline progressivement, et devient fort ténue à partir du milieu ou du troisième quart du IVe s., mais ses traces subsistent jusqu’au haut Moyen Âge dans ce même environnement. La crise observée sur le site à partir des années 280 n’est pas propre à Briga, mais s’inscrit dans un phénomène de déprise qui touche, durant l’Antiquité tardive, l’ensemble de la frange côtière de la Manche, entre Seine et Bresle, tant le réseau d’agglomérations secondaires que le monde rural.