Les jeunes collaboratrices et les jeunes collaborateurs face à l’épuration : une justice à part ?

Fiche du document

Date

24 mai 2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3917/lms1.278.0115

Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Fabien Lostec, « Les jeunes collaboratrices et les jeunes collaborateurs face à l’épuration : une justice à part ? », HAL-SHS : histoire, ID : 10.3917/lms1.278.0115


Métriques


Partage / Export

Résumé En Es Fr

This paper looks at a little-known group of individuals who endured purges: minors accused of having collaborated during the Second World War. Using a corpus of 1,300 girls and boys tried in six departments representative of France under the Occupation, the aim is to examine how minors were treated by the purge trials during a period in which the state sought to keep young common law offenders away from the criminal justice system. While the Ordinance of 2 February 1945 established the principle of the primacy of prevention over repression, were the practices of the exceptional legal purge aligned with those of the ordinary justice system? To answer this question, after giving a presentation of the accused, we study the legal repression of young people, the acts of which they were accused, and the gap between the sentences handed down and the sentences they actually served. While this paper is limited to France, it concludes by opening up to a connected and transnational history of the purges of minors in Europe at the end of the Second World War.

Este artículo analiza un grupo poco conocido entre las víctimas de las purgas: los menores acusados de colaboración durante la liberación. Gracias a un corpus de 1300 chicas y chicos juzgados en seis departamentos representativos de la Francia ocupada, se pretende examinar la actitud de los tribunales responsables de las purgas hacia los menores, durante un periodo en el que el Estado intentaba mantener a los jóvenes delincuentes conforme al derecho común alejados del derecho penal. Aunque la ley del 2 de febrero de 1945 establecía el principio de primacía de la prevención sobre la represión, ¿se alinearon las prácticas de la justicia excepcional de las purgas con las de la justicia ordinaria? Para responder a esta pregunta, y después de presentar el perfil de los acusados, estudiaremos sucesivamente la represión judicial de los jóvenes, los hechos de los que se les acusó y el desfase entre las penas estipuladas y las efectivamente cumplidas. Circunscrito al territorio francés, el estudio nos invita finalmente a una historia conectada y transnacional de las purgas de menores en Europa después de la Segunda Guerra Mundial.

Cet article se penche sur un groupe d’épurés méconnu : les mineurs accusés de faits de collaboration à la Libération. Grâce à un corpus de 1 300 filles et garçons jugés dans six départements représentatifs de la France sous l’Occupation, l’objectif est d’examiner l’attitude des tribunaux de l’épuration à l’égard des mineurs durant une période où l’État cherche à éloigner les jeunes délinquants de droit commun du droit pénal. Alors que l’ordonnance du 2 février 1945 pose comme principe la primauté de la prévention sur la répression, les pratiques de la justice exceptionnelle de l’épuration s’alignent-elles sur celles de la justice ordinaire ? Pour répondre à cette question et après avoir présenté le visage des justiciables, on étudie successivement la répression judiciaire des jeunes, les faits qui leur sont reprochés et le décalage existant entre les peines prononcées et les peines réellement subies. Limitée au territoire français, l’étude invite enfin à une histoire connectée et transnationale des épurations des mineurs en Europe au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en