If it were to happen to me, would I see it coming? How identifying with the victim influences the foreseeability of a sexual aggression

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2013

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Cynthie Marchal et al., « If it were to happen to me, would I see it coming? How identifying with the victim influences the foreseeability of a sexual aggression », Revue internationale de psychologie sociale, ID : 10670/1.a8qd4b


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Après avoir pris connaissance d’une agression, nous avons tendance à surestimer sa prévisibilité, ce qui peut nous pousser à blâmer la victime. L’étude présentée ici examine dans quelle mesure l’idenfication à la victime affecte ce sentiment rétrospectif de prévisibilité et le blâme. Deux versions d’un témoignage relatant un même enchaînement de faits ont été créées, l’une allant jusqu’à la narration de l’agression, l’autre s’arrêtant juste avant celle-ci. Il était demandé aux participants de lire l’une ou l’autre version. Ils devaient ensuite répondre à un questionnaire présenté soit à la voix passive, soit à la voix active, et ce afin de manipuler l’identification à la victime. Comme attendu, les participants ayant reçu un questionnaire à la voix passive s’identifiaient plus facilement à la victime et blâmaient davantage l’agresseur une fois l’agression connue. Ils trouvaient également l’agression moins prévisible rétrospectivement. Cette étude montre à quel point la manière de présenter grammaticalement les événements peut induire une prise de position et, de ce fait, affecter les jugements rétrospectifs rendus à l’égard d’une agression.

When learning of an aggression, people think that they could have foreseen it, which may lead to victim blame. We examined how position identification with the victim may affect this feeling of foreseeability and blame. Participants read a testimony, which ended either with or without a sexual aggression. To manipulate position identification, they were then asked to answer some questions phrased either in the active or passive voice. As expected, in the passive voice condition, participants identified more with the victim’s position and blamed the perpetrator more on learning of the outcome. Moreover, they judged the aggression as less foreseeable. This study sheds new light on how linguistic factors may surreptitiously affect witnesses’ judgments through position identification.

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