« Frère loup ». Le sinthome de Gubbio

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2024

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Christian Walter, « « Frère loup ». Le sinthome de Gubbio », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.a90a80...


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La littérature présente une figure symbolique récurrente, tel un topos singulier qui parcourt les œuvres littéraires, majeures comme mineures. Dans beaucoup de romans ou de récits, un loup ou une louve semble habiter l’intime d’un personnage, comme un interlocuteur inconnu à qui ils s’adressent parfois, et dont l’une des caractéristiques est qu’il ne les laisse jamais en paix. Car un loup a toujours faim. Nous considérons ici cette figure symbolique comme un symptôme au sens de la psychanalyse lacanienne, quelque chose qui doit conduire l’individu à s’identifier avec lui pour devenir sinthome. Nous rapprochons alors le loup de ces œuvres d’un autre loup, celui que François d’Assise rencontre à Gubbio et avec qui il noue une relation d’amitié. Nous posons alors la question suivante. L’identification au sinthome chez Lacan représente la manière de « savoir-y-faire » avec le réel. En se faisant l’ami du loup, en « sachant-y-faire » avec le loup, là où René Char et d’autres échouent et se font dévorer, François d’Assise est qualifié de « saint homme » dans l’Église catholique. Le saint homme serait alors celui qui devient sinthome, le miracle de Gubbio consistant en l’instantanéité du « savoir-y-faire » sans passer par la durée de la cure ? Nous terminons en suggérant que la clé du « savoir-y-faire » consisterait en un jeu avec le loup, qui reviendrait en réalité à un jeu avec le « je ». Ce qui rapprocherait Lacan de Bataille, le sinthome de Gubbio pouvant alors s’analyser comme une forme du jeu majeur de Bataille.

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