Measuring Time: An Analysis of Sleep Duration Using Emploi du temps Surveys and the Constances Cohort Mesurer la durée. Une analyse à partir du temps de sommeil dans les enquêtes Emploi du temps et la cohorte Constances En Fr

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6 mai 2025

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Capucine Rauch, « Mesurer la durée. Une analyse à partir du temps de sommeil dans les enquêtes Emploi du temps et la cohorte Constances », HAL-SHS : l'archive ouverte pour les sciences humaines et sociales, ID : 10.1177/0759106325132168


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Résumé En Fr

How can the duration of an activity be accurately measured? Two methods are commonly used to collect such data. The first involves recording the time spent on an activity using activity diaries, where the total duration is calculated by summing all occurrences throughout the day. The second relies on retrospective questions to gather information about the duration of an activity. Estimates obtained through retrospective questions are subject to biases such as social desirability and memory recall errors, which activity diaries help to mitigate. As a result, estimates from activity diaries are generally considered more reliable. Furthermore, retrospective questions are not standardized, and various approaches exist for collecting activity duration. It is therefore essential to document the effects of question formats on activity duration estimates and the potential biases they introduce. This is crucial for comparing past surveys and designing future ones with the most appropriate question structures. Using sleep, a universal daily activity, as an example, and drawing on data from French Time Use Surveys and the Constances cohort, this article has two objectives. First, it examines the impact of question design and response formats on the estimation of activity duration. Second, it contributes to the study of time measurement in survey research by identifying the most effective question structures for studying time use. The findings indicate that semi-open questions do not necessarily improve response reliability, as they often encourage rounding to full hours. Additionally, these questions pose challenges for coding, with hours and minutes not always properly recorded. Closed-ended questions offering response options in full hours or half-hour intervals do not compromise data accuracy and, in some cases, enhance it. However, questions with one-hour interval options create significant threshold effects, reducing the precision of the results.

Comment recueillir la durée passée à réaliser une activité ? Deux méthodes sont classiquement mobilisées pour collecter ces données. La première consiste à mesurer la durée passée à une activité à travers des carnets d’activités. Le temps passé à la réalisation de cette activité est alors mesuré en sommant toutes ses occurrences dans la journée. La deuxième consiste à récolter la durée de l’activité par des questions a posteriori. Les estimations de durées d’activité par des questions a posteriori sont soumises à des biais de désirabilité sociale et de mémoire, biais que les estimations par carnets d’activités permettent de réduire. De ce fait, les estimations par carnets d’activités sont généralement considérées comme plus fiables. Par ailleurs, les questions a posteriori ne sont pas standardisées et il existe plusieurs manières de récolter la durée passée à une activité. Il est donc nécessaire de documenter les effets des modalités de réponses sur les durées d’activité recueillies et les biais potentiels qu’elles induisent, pour comparer les enquêtes passées et pour doter les futures enquêtes des questions les plus adaptées. Ainsi, en prenant l’exemple d’une activité quotidienne qui concerne tous les individus, le sommeil, et du recueil du temps qui lui est consacré dans les enquêtes Emploi du temps et Constances, cet article a deux objectifs. D’une part, il documente l’effet des questions et de leurs modalités de réponse sur l’estimation de la durée d’une activité. D’autre part, il propose une contribution à l’étude des mesures temporelles dans les enquêtes par questionnaire en identifiant les structures de questions les plus pertinentes pour l’étude des usages du temps. Proposer des questions semi-ouvertes n’est pas synonyme d’une plus grande fiabilité des réponses, comme en témoigne l’attrait pour les heures pleines auxquelles elles sont confrontées. Par ailleurs, ces questions posent des problèmes quant à leur codage, les heures et minutes n’étant pas toujours bien renseignées. Ainsi, proposer des modalités de questions fermées en heures pleines et en demi-heures n’entraîne pas de perte de précision dans l’information recueillie, voire permet au contraire de l’améliorer. En revanche, proposer des intervalles d’une amplitude d’une heure produit des effets de seuil plus importants et diminue la précision des résultats.

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