Archéologie normande en Italie méridionale et en Sicile

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1989

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Jean Pesez et al., « Archéologie normande en Italie méridionale et en Sicile », Actes des congrès de la Société d’Archéologie Médiévale (documents), ID : 10670/1.aa8c8f...


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Résumé Fr

Aux XIe et XIIe siècles, l'Italie méridionale et la Sicile sont caractérisées, du point de vue de l'architecture et de la culture matérielle, par une synthèse d'éléments occidentaux — souvent transmis par la Lombardie et la Campanie — et orientaux (grecs et arabes) qui se mêlent au substrat local. En Pouille, les églises de la période normande présentent un plan basilical d'inspiration paléochrétienne et cassinienne ; les élévations et voûtes romanes, interprétées par les architectes locaux, se mêlent aux matériaux antiques récupérés et à la coupole byzantine. En Calabre, les Bénédictins, très liés au nouveau pouvoir, importent le chœur et le transept de Cluny II et III, parfois associés à la nef unique basilienne. Mais, paradoxalement, les éléments byzantins (caractères chromatiques) sont assez réduits. Quant aux techniques de décoration et de construction arabes, parfois représentées, elles dominent en revanche en Sicile où les influences romanes, marquées surtout dans le plan et les tours de façade, viennent, comme le plan basilical, d'Italie méridionale ou de France en général et s'affirment au XIIe siècle. Le caractère arabe de la Sicile est encore plus marqué dans la culture matérielle (monnaies, céramiques importées ou librement imitées d'Afrique et d'Orient (amphores cannelées, cruches à col filtre, bassins et écuelles émaillés ou glaçurés...). Ces produits sont plus rares dans la péninsule où la céramique doit beaucoup à la tradition locale (larges bandes peintes). L'apport spécifiquement normand concerne surtout les châteaux, partout introduits comme instruments de domination politique liés à la seigneurie : mottes et enceintes de terre surveillent en Pouille et en Calabre les villes et flanquent les habitats ruraux, eux-mêmes défendus par des remparts ou des fossés. Il s'agit, en Sicile, de hautes tours quadrangulaires massives, voûtées à tous les étages, inspirées du donjon " roman " : elles peuvent s'élever en ville (palais palermitains) ou dans d'anciennes enceintes-refuges évoquant les " alba- cars" espagnols.

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