Situation analysis at moroccan algerian land borders : daily life of shared population Analyse de situation aux frontières terrestres algéro marocaines : vie quotidienne d’une population partagée En Fr

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25 mars 2015

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Fatiha Daoudi, « Analyse de situation aux frontières terrestres algéro marocaines : vie quotidienne d’une population partagée », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.aawfjw


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Résumé En Fr

The land borders between Morocco and Algeria, long of about 1600 km, have been closed since 1994.This closure forced the population living on both sides to respect the border as a limit and a symbol of state sovereignty, as well as the rest of the population in the two countries. However, a participatory observation of the region allows noting a particular kind of life. Indeed, the border population has almost always maintained sustained family and business relationship, because of his way’s life, based on a strong proximity to both sides of the border.So, daily, the border closure is not respected by this population. Its unique result is the appearance and the installation of a sort of "routinely deviance" in the form of traffic of goods and people, and accepted by the various stakeholders (smugglers, population and border controllers). Only civil society calls for a return to normality.It appears from the analysis of the border live as "deviance" is a way to preserve and meet the specific needs of the population. In other words, commercial and family relationships that were practiced legally, before the closure of borders, have become "deviant" actions. The "deviance" is therefore a response to the inadequacy of the decision to close the border to the kind of frontier life.

Les frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie, longues d’à peu près 1600 kilomètres, sont fermées depuis 1994.Cette fermeture oblige la population frontalière au respect de la frontière en tant que limite et symbole de la souveraineté étatique, au même titre que le reste de la population des deux pays. Cependant, une observation participative de la région permet de mettre en évidence un genre de vie particulier. En effet, la population frontalière a presque de tout temps entretenu des relations familiales et commerciales soutenues, son vécu est basé sur une forte proximité de part et d’autre de la frontière.De la sorte, la fermeture des frontières n’est pas respectée par cette population, au quotidien. Son unique résultat est l’apparition et l’installation d’une sorte de « déviance routinière » sous forme de trafics des biens et des personnes, acceptée par les différents intervenants (contrebandiers, passeurs, population et contrôleurs des frontières). Seule, la société civile appelle à un retour à la normalité.Il ressort de l’analyse du vécu frontalier que la « déviance » y est une manière de préserver et de répondre aux besoins spécifiques de la population. Autrement dit, les relations commerciales et familiales qui étaient conduites dans la légalité, avant la fermeture des frontières, sont devenues des actions « déviantes ». La « déviance » y est par conséquent une réponse à l’inadéquation de la décision au genre de vie frontalier.

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