1984
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Guy Lasserre, « Économies et sociétés de plantation en milieu insulaire tropical », Îles et Archipels (documents), ID : 10670/1.ac1f7c...
Le but de cette communication est de définir l’économie et la société de plantation de type esclavagiste et de montrer en quoi elles se différencient des économies et des sociétés liées aux grandes plantations capitalistes des XIXe et XXe siècles. Il s’agit d’une économie agricole de monoculture (canne à sucre, café, coton...) liée à la grande propriété (l'« Habitation » des Antilles françaises) utilisant une main-d’œuvre d’esclaves amenés d’Afrique grâce à la traite. Les îles présentent des avantages naturels (espaces clos, facile à contrôler et à aménager, climat d’alizé bien arrosé grâce à un relief montagneux) qui ont été valorisés par des facteurs humains favorables. Colonisées avant 1815, elles n’ont pas toutes été au même degré des Iles esclavagistes, les grandes Antilles espagnoles l’ont été relativement peu. Depuis l’abolition de l’esclavage, le regroupement des anciennes habitations en grands domaines autour d'usines s’est accompagné de l’introduction d’une main-d’œuvre indienne, de quelques Chinois et Européens. Le métissage a conduit à une grande diversité somatique mais l’héritage africain reste souvent important. Très différentes, les grandes plantations capitalistes constituent de véritables enclaves étrangères, installées dans des régions vides, où il a fallu faire venir la main-d’œuvre du reste du pays ou de l’étranger.