La légende noire de l’impératrice Eugénie : une damnation misogyne

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3 juin 2024

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Maxime Michelet, « La légende noire de l’impératrice Eugénie : une damnation misogyne », Les grandes figures historiques dans les lettres et les arts, ID : 10.54563/gfhla.519


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Eugénie de Montijo a été accusée de tous les maux : passionaria supposée de l’autoritarisme, responsable désignée des errements diplomatiques, hôtesse des décadences de la cour. Les fondements de cette légende noire sont à rechercher du côté d’une solide misogynie, réponse outrée aux responsabilités institutionnelles conférées par l’Empereur à son épouse. Eugénie fut en effet la femme la mieux préparée de son siècle à exercer la charge de l’État. Associée par son époux au conseil des ministres, désignée régente par l’Empereur, elle exercera trois fois la Régence et demeure la dernière femme à avoir occupé les fonctions de chef d’État en France. Restaurer l’Impératrice dans la réalité de son rôle politique et institutionnel fait apparaître encore plus nettement les bases de sa damnatio memoriae : l’effroyable transgression d’une « femme en politique » ne pouvait la condamner – à sa chute – qu’à la plus radicale des infamies.

Eugenie de Montijo was accused of all evils, painted as the passionate advocate for authoritarianism, as the one responsible for diplomatic errors, as the hostess of a decadent court life. The foundations of this dark legend are rooted in misogyny of the strongest kind, and testify to the outrage caused by the institutional responsibilities that the Emperor conferred on his wife. Eugenie was indeed the best-prepared woman of her century to exercise the duties of a head of State. Associated by her husband to the Council of Ministers, designated as regent by the Emperor, she would exercise the Regency three times and remains to this day the last woman to have held the office of head of State in France. Restoring the Empress to the reality of her political and institutional role makes the foundations of her damnatio memoriae appear even more clearly: the dreadful transgression of a “woman in politics” could only be met with a condemnation–after her downfall–to the most radical of infamies.

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