22 juin 2015
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Émilie Crémin et al., « Vivre avec ou à l’écart du fleuve : contrôle des dynamiques hydrologiques du Brahmapoutre v/s mobilité des communautés paysannes », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.ac73ky
Au Nord-Est de l'Inde, chaque année pendant la mousson, le Brahmapoutre entre en crue et inonde sa plaine, recouvrant alors les terres de limons et de sédiments sableux. Le chenaux du fleuve sont particulièrement dynamiques et provoquent l'érosion de terres cultivées et de villages. Pour éviter ces phénomènes, les collectivités territoriales ont construit des digues le long des rives afin d'améliorer l'utilisation des terres et de protéger les établissements humains. Les Mising, "peuple du fleuve" se sont longtemps adaptés aux aléas hydrologiques. Ils déplacaient aussi leurs villages suivant le mouvement des chenaux. Ils pratiquent toujours différents types de culture du riz et cultivent des variétés qui peuvent s'ajuster avec les différents écosystèmes de la plaine. Cependant, de nos jours, les communautés peuvent à peine transférer leurs demeures quand leurs villages sont emportés car les registres fonciers limitent leurs mouvements. Protégés par des digues, les villageois ne se préparent plus à recevoir les crues et les ruptures de digue ont des conséquences catastrophiques. De nombreuses familles se retrouvent sans terre et adaptent de nouveau leurs moyens de subsistance. Ce papier s'intéresse par conséquent à la façon dont le gouvernement gère la dynamique fluviale, comme les inondations et l'érosion et comment les habitants riverains ajustent leurs moyens de subsistance à des conditions nouvellement créées. Nous nous demandons si les digues protègent efficacement les personnes ou contribuent finalement à augmenter les risques.