Did cholera kill selectively by sex? Differences in mortality according to sex in Poznán’s 1866 cholera epidemic

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2024

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Grażyna Liczbińska et al., « Did cholera kill selectively by sex? Differences in mortality according to sex in Poznán’s 1866 cholera epidemic », Annales de démographie historique, ID : 10670/1.acb261...


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Résumé En Fr

This paper examined whether the cholera epidemic killed selectively by sex in the 19thcentury populations. We used the Poznań cholera epidemic in 1866 as a natural spontaneous experiment, which lasted from 18 June to 22 October 1866 and was the largest epidemic of this disease in the 19th-century city. There were significantly more cholera victims among females then males, which was confirmed by cholera specific mortality rates: males and females were 1.98% and 2.67%, respectively. The difference was related to the division of social roles between women and men. As a water-borne disease cholera strongly affected people working with water. Women who performed water-related household activities could have potentially contacted contaminated water while preparing food, cooking, cleaning houses and toilets, washing of clothes and dishes, etc. Higher rates of death from cholera were observed among women whose occupations required contact with water (e. g., housemaids, servants, cooks, nurses, and babysitters) than among men: 61.7% vs. 38.3%. Moreover, significantly more women than men died of cholera in hospitals, shelters, and orphanages, 55.1% vs. 45.9%, and in private homes, 57.8% vs. 42.2%.

Cet article examine si l’épidémie de choléra a tué de façon sélective par genre les populations au xixe siècle. Nous avons utilisé l’épidémie de choléra à Poznan en 1866 comme une expérimentation naturelle et spontanée, qui a durée du 18 juin au 22 octobre 1866 et qui été la plus longue épidémie de cette maladie au xixe siècle dans cette ville. Il y a eu considérablement plus de victimes de cholera parmi les femmes que les hommes ce qui a été confirmé par les taux de mortalité spécifiques au choléra : pour les hommes et les femmes 1.98 % et 2.67 %, respectivement. La différence était liée à la division des rôles sociaux entre femmes et hommes. Étant une maladie d’origine hydrique, le cholera affectait plus sévèrement les personnes qui travaillaient avec l’eau. Les femmes avaient souvent des activités domestiques en lien avec l’eau et pouvaient potentiellement avoir contact avec de l’eau contaminé pendant qu’elles cuisinaient ou préparaient de la nourriture, nettoyaient les maisons et les toilettes, lavaient, faisaient la vaisselle, etc. Des taux de mortalité plus élevés dus au cholera ont été observés parmi les femmes dont les occupations demandaient d’être en contact avec l’eau (par exemple gouvernantes, domestiques, cuisinières, infirmières et nourrices) que parmi les hommes : 61.7 % vs 38.3 %. En plus, un nombre plus important de femmes est décédé de cholera dans des hôpitaux, abris, et orphelinats, 55.1 % vs 45.9 % et dans des maisons individuelles 57.8 % vs 42.2 %.

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