Gestures of fire, aesthetic theory of the consummation: modern and contemporary writings and visualities Gestes d'incendie, théorie esthétique de la consumation: écritures et visualités modernes et contemporaines En Fr

Résumé En Fr

Certain literary and artistic practices reveal an essential paradox: images are no longer what they are. They become dialectical and their representation is hidden from their very appearance. They hollow out their legibility and visibility, figure the infigurable and open themselves up to consummation. Drawing on transdisciplinary approaches, whether poetic, literary, visual or aesthetic, this thesis aims to examine the process that elevates modern and contemporary works towards their own negation. This work sheds light on the critical and ecological character of consummation through the analysis of a double corpus, first literary, composed of Georges Bataille, Christian Prigent and Jean-Marie Gleize; then visual : minimal art, conceptual art and arte povera. The aim is to examine the strategies that put in place what Walter Benjamin called "the burning of the veil", that is to say the alteration of their representativeness within the representations themselves, the inherent and continuous devouring of the figures. The project of this thesis will be to study this autophagy of representations to finally reveal the singularly negative and ecological aesthetics that emerge from these consumptions.

Certaines pratiques littéraires et artistiques laissent apparaître un paradoxe essentiel : les images ne sont plus ce qu'elles sont. Elles se dialectisent et leur représentation se dérobe à même leur apparition. Elles creusent leur lisibilité et leur visibilité, figurent l'infigurable et s'ouvrent à la consumation. Prenant appui sur des approches transdisciplinaires, qu'elles soient poétiques, littéraires, plastiques visuelles ou esthétique, cette thèse souhaite examiner le processus qui élève les œuvres modernes et contemporaines vers leur propre négation. Ce travail éclaire le caractère critique et écologique de la consumation à travers l'analyse d'un double corpus, d'abord littéraire, composé de Georges Bataille, Christian Prigent et Jean-Marie Gleize ; puis visuel : l'art minimal, l'art conceptuel et l'arte povera. Il s'agira d'interroger les stratégies qui mettent en place ce que Walter Benjamin nommait « l'embrasement du voile », c'est-à-dire l'altération de leur représentativité à l'intérieur même des représentations, la dévoration inhérente et continue des figures. Le projet de cette thèse sera d'étudier cette autophagie des représentations pour finalement révéler l'esthétique singulièrement négative et écologique qui se dégage de ces consumations.