La place de la restauration fluviale dans la gestion des inondations: Comparaison d’approches sur la Loire (France) et le Danube (Roumanie)

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14 octobre 2022

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Sylvain Dournel et al., « La place de la restauration fluviale dans la gestion des inondations: Comparaison d’approches sur la Loire (France) et le Danube (Roumanie) », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.ads1x1


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L’étude porte sur la place de la restauration fluviale dans la gestion des inondations. Fortement recommandée pour améliorer la qualité du milieu et les services écosystémiques apportés à la société, l’entreprise se heurte toutefois à de récurrents schémas de gestion des risques d’inondation construits dans la durée, autour d’imposants dispositifs d’endiguement rivulaires. Promue par la directive cadre sur l’eau du 23 octobre 2000, la restauration fluviale va à contrecourant de longs travaux qui ont eu pour effet de déconnecter le cours d’eau de ses zones inondables, en contenant les crues mineures régulières dans des lits endigués. Non seulement ce mode de gestion entraîna l’assèchement des milieux humides mais conduisit aussi au développement d’activités agricoles ou urbaines sans rapport avec la proximité de l’eau et qui s’avèrent vulnérables aux crues majeures. Les épisodes historiques ont souvent mis à mal les systèmes de défense en place par le biais de brèches et de surverses. Il est donc question de se focaliser sur ces systèmes de représentation, temporalités et schémas d’aménagement différents que révèlent les enjeux de restauration. Comment planifier et mettre en œuvre le passage d’une vision d’un cours d’eau à une autre à la lumière des jeux d’acteur et actions territoriales en place ? Le projet de communication répond à la question à travers des études de cas conduites en Loire moyenne, en France, et sur le Danube inférieur, en Roumanie.Dans le cas de la Loire, la crue de 2003 ne constitue pas un événement hydraulique majeur mais enclenche auprès de l’État puis des acteurs locaux une prise de conscience du risque aboutissant progressivement à la nécessité de restaurer les milieux rivulaires et d’ouvrir aux hautes eaux certaines sections de plaine. Trois actions conduites dans l’agglomération orléanaise servent de base à cette démonstration. Dans le cas du Danube, suite à l’inondation historique de 2006, un projet de reconstruction de la plaine inondable a été proposé à l’échelle nationale. La reconnexion du fleuve à sa plaine inondable a été envisagée surtout pour les clôtures précédemment inondées. Un projet pilote à l’échelle nationale de modélisation hydraulique et d’estimation économique des services écosystémiques a été mené dans le village de Rast (sud-ouest du pays). Pourtant, le maire et les habitants se déclarent contre l’ouverture des digues mais gardent en mémoire les dégâts dus à l’inondation.Par ces études de cas ligériennes et danubiennes, il s’agit de montrer la variété des approches et, d’une manière générale, la difficulté d’intégrer la restauration fluviale dans la gestion des inondations.

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