Père et Nom(s)-du-Père (1re partie)

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2008

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Psychanalyse

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Sophie Aouillé et al., « Père et Nom(s)-du-Père (1re partie) », Psychanalyse, ID : 10670/1.ae1qav


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Père et Nom(s)-du-Père (1re partie) Il est manifeste et remarquable que le questionnement de Freud quant au père a émergé dans sa correspondance avec Fliess, et qu’il porte, quelquefois de façon intime, sur le rapport subjectif du fils à son père. Le père freudien gardera cette marque de naissance, l’analyse originelle de Freud, et ne doit rien à une réflexion académique. Les prédicats vont se succéder : séducteur, mort, impuissant, idéal, terrible, etc. Par un renversement, Lacan va reprendre la question du père à partir de son nom, puis de ses noms. Parallèlement, il propose une matrice possible de la structure qui rende intelligible la conséquence, chez l’humain, de son être langagier, au moyen de la tripartition : père réel, père symbolique, père imaginaire. Cette formulation, à elle seule, attire l’attention sur le fait que la fonction paternelle relève du nommé/nommant. Enfin, dans un de ses derniers séminaires, sur Joyce, il s’interrogera sur ce qui pourrait suppléer à cette fonction quand elle est suspendue : le sinthome. Si ni les élèves contemporains de Freud, ni les post freudiens n’ont sensiblement remis en cause ce que Freud dit du père et ont plutôt (M. Klein, D. Winnicott) développé une contribution concernant la mère, les élèves de Lacan, en revanche, n’ont pas la même lecture du legs lacanien sur le père et ses noms. On notera au moins une bipolarisation entre ceux qui insistent sur le caractère transcendant et irremplaçable de la fonction paternelle et ceux qui considèrent que l’élaboration de la catégorie de sinthome minimise et relativise la portée de cette fonction.

Father and Name(s)-of-the-Father (First Part) It is obvious and remarkable that the questions that Freud asked about the father emerged in his correspondence with Fliess and that they deal, sometimes quite intimately, with the son’s subjective relation with his father. The Freudian father retains this birthmark—Freud’s original analysis—and owes nothing to academic reflection. The various predicates applied to the father come one after another: seducer, dead, impotent, ideal, terrible, etc. In a reversal, Lacan reexamines the question of the father through his name, and then his names. In parallel, he suggests a possible tripartite matrix for the structure that renders intelligible, for the human, his/her linguistic being: real father, symbolic father, imaginary father. This formulation in itself attracts our attention to the fact that the paternal function is related to being named and naming. Finally, in one of his final seminars, on Joyce, Lacan asks what could make up for this function when it is suspended: the sinthome. If neither the students who were contemporary with Freud nor the post-Freudians have been able to question what Freud says about the father, and have instead (Melanie Klein, D. W. Winnicott) made contributions concerning the mother, Lacan’s students, in turn, do not read the Lacanian legacy concerning the father and his names in the same ways. We will note at least a bipolarization of the paternal function and those who consider that the elaboration of the category of the sinthome minimizes and relativizes the significance of this function.

La estructura: Padre y Nombres del Padre (1era parte.) Es un hecho manifiesto que la pregunta de Freud por el padre, emerge en su correspondencia con Fliess. Esta pregunta aparece algunas veces impregnada, de manera más bien intima, de la relación subjetiva del hijo con su padre. El padre freudiano guardara esta marca de nacimiento: el análisis original de Freud, que no debe nada a la reflexión académica. Los predicados van a seguirse los unos a los otros: seductor, muerto, impotente, ideal, terrible, etc. Lacan al operar un giro radical, va a retomar la pregunta por el padre a partir de su nombre y en seguida de sus nombres. A su vez de manera paralela Lacan propone una posible matriz de la estructura, que de cuenta de la consecuencia, en el humano, de su ser de lenguaje por medio de la tripartición entre: padre real, padre simbólico y padre imaginario. Esta formulación es más que suficiente para llamar la atención sobre el hecho de que la función paterna releva del nommé/nommant. En fin, en uno de sus últimos seminarios, sobre Joyce, Lacan se interrogara sobre lo que puede suplir a dicha función cuando se encuentra suspendida: el sinthome. Si ni los alumnos contemporáneos de Freud, ni los postfreudianos lograron poner en tela de juicio, lo que Freud dice sobre el padre y prefirieron más bien (M. Klein, D. Winnicott) desarrollar una contribución en lo que concierne a la madre, los alumnos de Lacan, por el contrario, no tienen la misma lectura de los legos lacanianos sobre el padre y sus nombres. Asi, al menos una bipolarización puede leerse entre quienes insisten, en el carácter trascendente e irremplazable de la función paterna y los que consideran que la elaboración de la categoría de sinthome minimiza y relativiza la importancia de esta función.

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