Stratégies productives des ateliers d’amphores à huile istriens (Ier-IIIe s. apr. J.-C.)

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18 avril 2017

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Pierre Machut et al., « Stratégies productives des ateliers d’amphores à huile istriens (Ier-IIIe s. apr. J.-C.) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.ae3xvd


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Du Ier au IIIe s., le territoire de l’Istrie (actuelle Croatie) a été une zone majeure de production d’huile d’olive, réputée dans le monde romain. Celle-ci était exportée dans des amphores dites Dressel 6B en direction de l’Italie du Nord et du Danube. La production de ces conteneurs était assurée par un ensemble d’ateliers construits le long du littoral istrien, dont les principaux, les ateliers de Fažana et de Loron, se distinguent par leur taille exceptionnelle et le fait qu’ils furent d’abord propriétés privées aristocratiques, avant d’entrer dans le domaine impérial à la fin du Ier siècle.Ces amphores ne sont bien souvent étudiées que pour le témoignage indirect des flux commerciaux antiques qu’elles représentent, sans qu’un intérêt particulier soit porté à leur production. Ces conteneurs sont pourtant avant tout des objets manufacturés, souvent en quantités très importantes, pour un usage précis et généralement unique. Si les vestiges archéologiques des ateliers et le matériel céramique témoignent de l’ampleur de l’organisation de la production et des quantités produites, ceux-ci ne permettent guère de reconstituer les stratégies mises en œuvre à toutes les étapes de la fabrication. Dans un contexte géologique où les ressources adaptées à une production céramique à grande échelle sont peu abondantes localement, la gestion de la collecte des matières premières et sa mise en œuvre pour obtenir un matériau à la qualité et aux propriétés constantes sont pourtant cruciales.En combinant les résultats de l’archéologie et de l’épigraphie précédemment obtenus sur ces ateliers avec de nouvelles analyses (minéralogiques : DRX, pétrographie ; géochimiques : EDXRF ; sédimentologiques : granulométrie) réalisées sur les conteneurs et les ressources argileuses locales, cette étude ambitionne d’apporter un éclairage nouveau sur des questions peu abordées jusqu’ici, dans le temps long des trois siècles d’activité des ateliers.

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