La chute d’Étienne du Perche, chancelier du royaume de Sicile, vécue par deux contemporains, Hugues Falcand et Pierre de Blois

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2023

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Egbert Türk, « La chute d’Étienne du Perche, chancelier du royaume de Sicile, vécue par deux contemporains, Hugues Falcand et Pierre de Blois », Cahiers de civilisation médiévale, ID : 10670/1.af0ev5


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Après la mort du roi Guillaume Ier (1166), la cour de Palerme connut une période agitée, en dépit des précautions prises par le monarque avant sa mort. En effet, le rôle de régente, prévu pour la veuve de Guillaume, Marguerite de Navarre, s’est révélé très vite trop lourd à assumer, compte tenu des rivalités incessantes entre les dignitaires de la cour. La régente fit alors appel à sa propre famille, et c’est ainsi que le cousin de sa mère, Étienne du Perche, en 1166, s’est mis en route pour Palerme, où il se vit aussitôt nommé chancelier et élu archevêque de la capitale. Cette promotion éclair d’un étranger aux postes les plus prestigieux du royaume, loin d’apaiser les dissensions, ne fit que les aggraver, et ce n’est que le départ forcé d’Étienne, en 1168, qui put ramener le calme en Sicile. Deux témoignages oculaires de ces turbulences nous sont parvenus, celui d’Hugues Falcand, homme du Sud, partisan d’un point de vue d’historien, qui nous a laissé un récit détaillé de l’événement, et celui de Pierre de Blois, homme du Nord piqué au vif par l’affaire.

After the death of William I (1166), the court of Palermo experienced troubled times, despite the precautions taken by the monarch prior to his death. It rapidly became clear that the role of regent, destined for William's wife, Margaret of Navarre, was too heavy a task, taking into account the incessant rivalries between the court dignitaries. The regent called on her own family for help and her mother's cousin, Stephen of the Perche, set off for Palermo in 1166, where he was immediately appointed as chancellor and elected archbishop of the capital city. This lightning elevation of a foreigner to the most prestigious positions in the kingdom did nothing to assuage censure, and on the contrary made it worse. Only the enforced departure of Stephen in 1168 could bring calm to Sicily once more. Two eye-witness accounts of this turmoil have survived: one by Hugo Falcandus, a man of the South and a proponent of the historian's standpoint, who left us a detailed description of the event; and that of Peter of Blois, a man of the North who was thoroughly indignant about the whole affair.

Nach dem Tod Wilhelms I. standen dem Hof von Palermo stürmische Zeiten bevor, obwohl der König gerade dies hatte vermeiden wollen, als er die Regentschaft seiner Gemahlin Margarete von Navarra übertrug. Die Regentin zeigte sich in der Tat nicht gewachsen, der ständigen Rivalitätskämpfe am Hofe Herr zu werden. Sie suchte schließlich eine Lösung der Probleme bei ihrer eigenen Familie, und auf diese Weise kam schließlich Stefan, Sohn des Grafen von Perche und Cousin ihrer Mutter, nach Palermo. Der Fremde aus dem Norden wurde Ende 1166 zum Kanzler des Königreichs Sizilien ernannt und zum Erzbischof von Palermo gewählt, Grund genug, um gegen ihn mit allen Mitteln Stimmung zu machen und am Ende ein Attentat vorzubereiten. Letzteres schlug zwar fehl, aber Stefan wurde zum Rücktritt gezwungen und musste Sizilien wie ein Verbannter verlassen (1168). Zwei Quellen berichten uns von den Turbulenzen im Königreich des Südens, die Darstellung von Hugo Falcandus, der die Vorgänge aus der Sicht des Historikers darstellt, und die Briefe Peters von Blois, der von seinen persönlichen Erlebnissen spricht.

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