De l’histoire personnelle à l’histoire de la psychanalyse : une trajectoire

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2015

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Alain de Mijolla et al., « De l’histoire personnelle à l’histoire de la psychanalyse : une trajectoire », Nouvelle revue de psychosociologie, ID : 10670/1.afykmx


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Dans cet entretien, Alain de Mijolla revient sur son parcours professionnel, qui s’identifie avec l’histoire de la psychanalyse en France des années 1960 à nos jours. Il en fut d’abord acteur, au sein de la Société psychanalytique de Paris, puis témoin et mémorialiste au sein de l’Association internationale pour l’histoire de la psychanalyse, qu’il a fondée. On rappelle d’abord l’engouement des jeunes internes en psychiatrie pour la psychanalyse dans les années 1960, la rapidité du parcours des candidats à la titularisation au sein d’une société « orthodoxe » fragilisée par la montée en puissance de l’aura de Lacan, puis du lacanisme. Mai 68 ne fera que renforcer cette dynamique, installant durablement l’image d’un courant orthodoxe plutôt conservateur et d’un courant lacanien nécessairement subversif. Mijolla évoque ensuite la création de l’ aihp, l’espoir de dépasser les clivages entre les différents groupes et de construire, avec des historiens, une histoire de la psychanalyse. Il impute le relatif échec de cette tentative au désintérêt des psychanalystes pour leur propre histoire. Concernant le devenir de la psychanalyse, il pense que celle-ci disparaîtra probablement sous sa forme traditionnelle, mais que ce qui perdurera, c’est la pensée de Freud.

In this interview, Alain de Mijolla looks back on his professional career, which identifies with the history of psychoanalysis in France from the 1960s to today. It is a history in which he was, first, an actor – as a member of the Paris Psychoanalytic Society – and then a witness and chronicler, within the International Association for the History of Psychoanalysis, which he founded. We first discuss the enthusiasm of young psychiatry interns for psychoanalysis in the 1960s, the speed with which tenure candidates completed the tenure process, in an « orthodox » institution weakened by the rising influence of Lacan’s aura and Lacanism. And the events of May 68 only reinforced this dynamic, establishing the image of a rather conservative Orthodox school of thoughts and that of a necessarily subversive Lacanian movement. Mijolla then talks about the creation of the iahp, the hope of overcoming the divisions between different groups, and of constructing, with historians, a history of psychoanalysis. He attributes the relative failure of this initiative to psychoanalysts’ lack of interest for their own history. As for the future of psychoanalysis, he believes the latter’s traditional form will probably disappear but that what will last is Freud’s thinking.

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