Des alliés ambigus : les musulmans comme personnages « positifs » dans le cinéma occidental après le 11 septembre 2001

Fiche du document

Date

2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Thomas Richard, « Des alliés ambigus : les musulmans comme personnages « positifs » dans le cinéma occidental après le 11 septembre 2001 », Maghreb - Machrek, ID : 10670/1.ajk63q


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Après le déclenchement de la « Guerre contre le terrorisme », la représentation des musulmans dans le cinéma occidental est devenue un enjeu-clé. D’une part, les réalisateurs étaient profondément conscients de l’influence accordée aux produits culturels dans la lutte contre Al-Qaïda puis contre Daech, mais, d’autre part, cette représentation était critiquée à cause de son enracinement dans les stéréotypes orientalistes. Cette étude cherche à comprendre comment l’industrie cinématographique a tenté de faire face à ce dilemme par le développement de personnages musulmans « positifs », auxquels le public puisse s’identifier. Néanmoins, la façon dont ces personnages ont été développés, soit comme héros, soit comme victimes, apparaît problématique, étant fondée sur les anciennes représentations de communautés subalternes au cinéma, qui se sont avérées difficiles à reprendre dans le cas des musulmans. Cela a eu pour effet de mener à la création d’icônes musulmanes à l’écran excessivement marquées par le politique, qui, en dépit des efforts fournis, apparaissent souvent creuses.

After the “War against terror” started, the representation of Muslim characters in Wester movies became a key issue. On the one hand, film directors were deeply conscious of the perceived influence of cultural products in the fight against al-Qaeda and later against ISIS, but on the other hand, this representation came under criticism as being rooted in Orientalist stereotypes. This study aims at understanding how the film industry has tried to face this dilemna by developing “positive” Muslim characters, to which a Western audience could relate. Nevertheless, the way in which these characters have been developed, either as heroes, or as victims appears to be problematic, stemming from more ancient representations of subaltern communities on screen, which appeared difficult to reuse in the case of Muslims. The effect was the creation of Muslim icons with a very strong political undertone, who, nevertheless appear as rather hollow characters.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en