Les régulateurs discursifs en français et en japonais : une étude contrastive

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27 novembre 2019

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Chiara Manno, « Les régulateurs discursifs en français et en japonais : une étude contrastive », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.ajnzmi


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Résumé Fr

Notre recherche s’inscrit dans le domaine de l’analyse des interactions verbales. Par « interaction verbale », on entend « toute forme de discours produit collectivement par l’action ordonnée et coordonnée de plusieurs interactants » [1]. L’entrée d’analyse est le comportement de l’allocutaire, et plus précisément les signaux verbaux et non verbaux qu’il emploie pour montrer sa participation active dans l’interaction, autrement appelés régulateurs discursifs. En nous appuyant sur les études antérieures [2, 3, 4], la définition de « régulateur discursif » que nous adoptons est la suivante : il s’agit de signaux d’écoute employés par l’allocutaire pendant le tour de parole du locuteur pour satisfaire des fonctions communicatives de contact, de perception, de compréhension, d’approbation et d’attitude. On part de l’hypothèse que la fréquence, les fonctions et les variétés des régulateurs discursifs sont spécifiques à la culture des interactants [5]; les cultures et les langues étudiées dans notre thèse sont le français et le japonais. Des recherches ont montré que les régulateurs discursifs japonais s’emploient plus fréquemment que les régulateurs discursifs de langues comme l’anglais par exemple [6, 7, 8]; toutefois, il n’existe aucun travail comparatif entre le japonais et le français. Nous comblerons cette lacune à travers une étude contrastive basée sur l’analyse de deux corpus issus de ces deux langues. Le type d’interaction étudiée est la conversation entre amis, souvent caractérisée par des récits et des séquences explicatives où l’un des interactants raconte un événement et l’autre joue le rôle de récepteur du discours [9]. Nous avons personnellement enregistré le corpus japonais pendant une année de recherche effectuée à l’Université de Kobe (Japon) : douze étudiants ayant entre 18 et 20 ans ont conversé librement entre eux en dyades pendant vingt-cinq minutes environ. Les conversations ont été filmées dans le but de tenir également compte des régulateurs non verbaux tels que le regard et les mouvements de tête; nous sommes en train de commencer le recueil du corpus français auprès de l’Université Paris Nanterre en utilisant la même méthodologie. L’analyse quantitative des données, effectuée à travers le calcul statistique Lmer (Linear mixed- effects models), nous permettra de comprendre s’il y a des différences significatives dans la fréquence des régulateurs discursifs employés par les locuteurs français et celle des régulateurs discursifs employés par les locuteurs japonais. L’analyse qualitative, basée notamment sur l’approche méthodologique de l’Analyse conversationnelle, nous permettra de saisir les variétés morphosyntaxiques des régulateurs français et japonais, leur place dans l’organisation séquentielle de l’interaction et leurs fonctions. Avec cette recherche, on veut fournir des éléments de réflexion sur les langues japonaise et française en vue d’une meilleure compréhension des deux communautés. Les résultats pourront en outre constituer des pistes pour l’élaboration de supports didactiques pour l’enseignement des stratégies conversationnelles orales.

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