" Experimental and quasi-experimental designs for research on teaching ", de Donald T. Campbell & Julian C. Stanley, (1963). : Introduction, traduction en français et notes. En Fr

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2011

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Nicolas Lechopier, « : Introduction, traduction en français et notes. », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.ajoj8c


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Il est de nombreuses problématiques qui ne peuvent pas être explorées au moyen des méthodes recommandées par Ronald Fischer en raison de leur nature ou des circonstances du terrain. Ceci n'est pas pour autant suffisant pour abandonner toute rigueur scientifique. C'est pourquoi dans un esprit fishérien, de nombreuses réflexions ont été entreprises dans des domaines variés. Un des terrains les plus féconds a été celui de la recherche dans le domaine de l'éducation comme l'illustre le dernier texte traduit dans cette partie qui est extrait d'un des chapitres d'un ouvrage sur ce sujet [11]. Ses auteurs, Julian C. Stanley (1918-2005) et Donald T. Campbell (1916-1996), sont des figures marquantes des sciences sociales américaines de la deuxième moitié du xxe siècle. À la fin des années 1960, Stanley a réalisé plusieurs recherches concernant les différences de performances scolaires selon le genre ou la race, recherches conduites sans craindre le réductionnisme ou le déterminisme génétique de l'intelligence, ce qui lui a valu de faire l'objet d'assez vives critiques. Donald Campbell, lui, a été formé initialement comme psychologue, mais fut connu d'abord en vertu de ses travaux méthodologiques, mais aussi pour sa conception évolutionniste de l'épistémologie, de l'éthique et de l'anthropologie, et son positionnement fort en terme d'éthique académique, méfiante vis-à-vis des disciplines et favorisant l'hétérodoxie théorique, la dissidence et le sens critique. Leur notoriété est probablement due au chapitre traduit ici qui a été de nombreuses fois réédité (300 000 copies) et qui fait partie des textes parmi les plus cités dans le domaine des sciences sociales (plusieurs milliers de citations). Ce texte, fruit d'une collaboration relativement brève entre ces deux auteurs, est à replacer dans le mouvement réformateur qui, à la sortie de la seconde guerre mondiale, imposait aux programmes d'assistance sociale et aux politiques publiques l'utilisation de méthodes leur permettant d'évaluer leur efficacité. On trouve trace à la fois d'une approche behavioriste parfois réductionniste et de cette éthique de l'impersonnalité, défendant la valeur morale d'une évaluation indépendante écartant tout arbitraire. Ces méthodologies vont se généraliser et ensuite se raffiner et le texte traduit ici représente un premier jalon dans la mise en place des méthodes rationnelles d'évaluation qui ont aujourd'hui pris une place quasi-hégémonique dans les sciences humaines et sociales. Sont particulièrement notables, outres les réflexions d'épistémologie sur la méthode expérimentale et l'induction, la conceptualisation des notions de biais et des notions corrélatives de validité interne et externe. Dans ce texte apparaît également l'idée selon laquelle la plus ou moins grande susceptibilité aux différentes sources de biais est une des caractéristiques des plans expérimentaux et que par conséquent la crédibilité d'un résultat dépend de la méthodologie selon laquelle il a été produit. Cette idée selon laquelle il y a des 'niveaux de preuve' deviendra structurante pour la pédagogie et l'analyse critique des résultats des différentes expériences menées notamment en médecine dans le cadre de la médecine appuyée sur des preuves (EBM).

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