2020
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Basile Michel et al., « Faire de la recherche en Chine. Contraintes et enseignements du terrain en contexte étranger », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.4000/cdg.5277
La pratique de terrain, centrale dans le travail de recherche en géographie, peut s’avérer plus ou moins complexe et contraignante. Elle est en effet liée à de multiples facteurs, tels l’accès aux acteurs, la disponibilité des données, la connaissance de la langue et des codes locaux par le chercheur, etc. Cet article vise à mettre en lumière à la fois les contraintes liées à la pratique du terrain en contexte étranger, et les moyens, les arrangements et les bricolages qui peuvent être mis en place pour les surmonter. Pour cela, deux recherches menées en Chine par des chercheur-e-s nord-américaine et français sont mobilisées. L’une porte sur la patrimonialisation et la mise en tourisme d’un quartier de la ville de Ningbo, l’autre sur les dynamiques urbaines, artistiques et touristiques du quartier créatif M50 de Shanghai. Dans les deux cas, c’est la non-maîtrise du mandarin qui a constitué la principale contrainte, bien que d’autres se soient également ajoutées (contrats courts, contexte politique autoritaire, etc.). Le croisement de ces deux exemples, où les contraintes initiales et les éléments de contextes sont similaires, permet de mettre en évidence la diversité des contournements mis en place en fonction de la spécificité des terrains appréhendés.