2022
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Véronique Matterne, « Économie végétale à partir des études carpologiques du boulevard Dr Henri- Henrot à Reims/Durocortorum », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/gallia.6584
La fouille d’un quartier de la périphérie sud de Reims, situé en bordure de la Vesle, au niveau du boulevard Dr Henri-Henrot, a livré un matériel carpologique particulièrement diversifié et riche en produits d’importation, documenté par 4 668 restes qui appartiennent à 59 taxons. Son étude apporte des informations inédites sur le degré de pénétration de la culture romaine dans la ville, au moins en ce qui concerne les pratiques de consommation et l’agriculture. Plusieurs espèces importées remarquables par leur rareté ont été mises en évidence, notamment l’amandier, le grenadier, l’olivier, le pin pignon, mais aussi la pêche, la nèfle et la mûre de mûrier noir, révélant l’importance des marchés urbains dans la mise à disposition d’aliments exotiques. On n’enregistre cependant pas de différenciations sociales par secteurs, mais plutôt le reflet d’activités spécifiques : les restes alimentaires se démarquent de ceux qui témoignent potentiellement d’une activité artisanale centrée sur la gaude. La diversification des fruitiers est surtout enregistrée au cours du IIe et jusqu’au début du IIIe s., périodes où la batterie de cuisine se transforme également. Il est probable que certaines espèces aient été rapidement acclimatées et produites sur place, car au moins huit complexes de vergers ont été identifiés aux alentours de la ville.