L’Union européenne et le Moyen-Orient

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2008

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Jean-Pierre Filiu, « L’Union européenne et le Moyen-Orient », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.al5y3a


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Jamais l’Union européenne n’a été aussi mobilisée au Moyen-Orient. Elle reste de loin le premier bailleur de fonds aux Territoires palestiniens, avec plus d’un milliard de dollars engagés en 2007, et elle assume plus du tiers des contributions annoncées lors de la conférence internationale de soutien au Liban, réunie à Paris en janvier 2007. Son Haut représentant pour la politique extérieure, Javier Solana, mène au nom des grandes puissances les délicates discussions avec l’Iran sur le programme nucléaire. L’Union européenne joue unrôle actif au sein du Quartette1 pour le Proche-Orient et elle a mandaté un représentant spécial pour le processus de paix, Marc Otte. Les contingents des États membres de l’Union européenne constituent l’assise et l’encadrement de l’imposante force de l’ONU déployée la frontière israélo-libanaise. Quant aux accords d’association signés par l’Union avec Israël, le Liban, la Jordanie ou l’Égypte, ils instituent un dialogue politique de haut niveau. Pas une semaine ne se passe sans qu’un responsable européen de rang ministériel ne visite un ou plusieurs pays de la région. Et pourtant, le sentiment prévaut que l’Union européenne peine à peser sur le cours des événements au Moyen-Orient. Ses membres apparaissent tiraillés entre les relations solides nouées par les uns avec les décideurs de la région, et le relatif désintérêt des autres, plus portés à se tourner vers l’Est que vers le Sud. Ce premier clivage recoupe parfois les divergences sur le positionnement envers les États-Unis (mais le Royaume-Uni conjugue diplomatieproche-orientale active et loyalisme atlantiste), d’où ne découle pas mécaniquement l’attitude à l’égard d’Israël (Berlin n’a rien amendé de son israélophilie traditionnelle lors de son opposition à l’offensive américaine en Irak). Dans une région où les dirigeants, comme les peuples, se tournent spontanément vers Washington, l’Union européenne hésite à afficher sa différence, ou du moins son autonomie. D’où un manque paradoxal de visibilité au regard des enjeux pour la sécurité de l’Union européenne en termes d’approvisionnement énergétique ou de prévention du terrorisme.

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