Le rôle du frère aîné lors du veuvage de la mère en Angleterre médiévale.

Fiche du document

Date

2007

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Marie-Françoise Alamichel, « Le rôle du frère aîné lors du veuvage de la mère en Angleterre médiévale. », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.ald2cj


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Et puis le père est mort. Qui allait le remplacer comme chef de famille ? Qui allait régler la succession, gérer le patrimoine, poursuivre le métier ou cultiver les terres du défunt ? Qui allait s'occuper des enfants, qui allait veiller à leurs intérêts financiers et économiques, à leur éducation et bien-être social, comment allaient-ils continuer leur vie de famille ? La famille médiévale inclut le couple conjugal et les enfants non mariés ou l'un des deux parents et ses enfants. Au regard de la possession et de l'exploitation des biens, c'est encore la structure conjugale qui domine. A la mort du mari, toutes les veuves, qu'elles soient soumises au droit commun du Royaume ou au droit coutumier, obtenaient en usufruit entre un tiers et l'ensemble des terres du mari. Le rôle économique de la majorité des femmes dans le ménage était incontesté, il était évident qu'elles devaient obtenir une part de l'héritage puisque ce que le mari laissait était, en partie, le résultat de leur propre travail. Les testaments devenus plus nombreux à partir du XIVe et surtout du XVe siècle (y compris parmi les paysans) soulignent le lien essentiel entre mari et femme, le souci constant de l'époux du bien être matériel de son épouse. La veuve passe toujours en premier. Elle peut, souvent seulement en théorie dans l'aristocratie mais davantage en pratique dans les classes plus modestes, mener sa vie et gérer ses biens en toute autonomie. Elle est, en tout cas, débarrassée de tout protecteur ou tuteur légal, du mund des siècles précédents. Et à l'égal des hommes, et contrairement aux femmes mariées, elle a désormais le droit de posséder des terres, gérer ses biens, passer des contrats, poursuivre et répondre en justice, faire un testament. Quelle est alors la place laissée aux héritiers directs, aux enfants du couple ? Le fils aîné, en particulier, jouait-il un rôle particulier auprès de sa mère et de ses frères et sœurs ? Pour essayer de répondre à ces questions nous nous limiterons dans le temps aux XIVe et XVe siècles, époque à laquelle se multiplient les documents, et dans l'espace à quelques incursions dans la ville de Londres et à une analyse plus approfondie de l'East-Anglia qui combine campagnes profondes, petites et grandes villes. On pourra ainsi comparer la situation chez les grands du royaume, les bourgeois des villes et les villeins des terres seigneuriales.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en