La première traduction française du théâtre chinois : la conception et la pratique de Joseph de Prémare dans sa traduction de L’Orphelin de la maison de Tchao (1731)

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2020

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Guo Tang, « La première traduction française du théâtre chinois : la conception et la pratique de Joseph de Prémare dans sa traduction de L’Orphelin de la maison de Tchao (1731) », Transversalités, ID : 10670/1.am9oxs


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Considéré toujours comme un genre littéraire très difficile à traduire, le théâtre chinois écrit en langue littéraire et renfermant maintes règles dramaturgiques se révèle d’une lecture difficile pour les lecteurs occidentaux. Très tôt cependant, pour des raisons évangéliques, le missionnaire jésuite Joseph de Prémare a réalisé une traduction de qualité d’une pièce chinoise à destination des lecteurs français pour les éclairer sur l’esprit du théâtre chinois. La traduction de L’Orphelin de la maison de Tchao par le père de Prémare en langue française relativement fiable était celle d’un pionnier. C’est dans cette version, ensuite réécrite par des dramaturges français, italien, anglais, que, jusqu’au milieu du xviiie siècle, l’Europe connaît le théâtre chinois. Pourtant, depuis longtemps condamnée pour sa tendance à l’omission des chants, la traduction du père de Prémare est souvent considérée par des traducteurs contemporains comme version en déformant le sens. Cependant, si L’Orphelin de la maison de Tchao s’intègre aussi bien à la société européenne, c’est que le père de Prémare tient compte du goût de son public. En livrant la traduction de cette pièce chinoise, le père de Prémare doit affronter le double jeu de la fidélité et du détachement qu’implique la conception traductologique des Lumières. J’examinerai ici la conception et la pratique de la traduction du père de Prémare. Dans quelle mesure le décalage se montre-t-il ? Que signifient les modifications apportées ? Il sera montré comment s’y manifeste le rapport de ce traducteur français des Lumières avec le texte classique du théâtre chinois.

Always regarded as a literary genre very difficult to translate, Chinese theatre written in literary language and containing many dramaturgical rules is difficult for Western readers to understand. Early on, however, for evangelical reasons, the Jesuit missionary Joseph de Prémare produced a quality translation of a Chinese play for French readers to inform them about the spirit of the Chinese theatre. The translation of The Orphan of The House of Tchao by Father de Prémare into a relatively reliable French language was that of a pioneer. It is in this version, then rewritten by French, Italian and English playwrights that, until the middle of the 18th century, Europe knows Chinese theatre. Yet, long condemned for its tendency to omit songs, the translation of Father de Prémare is often considered by contemporary translators as a version which has distorted the original meaning. However, if The Orphan of The House of Tchao integrates very well into the European society, it is because Father de Prémare takes into account the taste of his public. In delivering the translation of this Chinese play, Father de Prémare must face the double game of fidelity and detachment implicit in the translatological conception of the Enlightenment. This study will examine the conception and the practice of Father de Prémare’s translation. How does the gap show up ? What do the changes mean ? This article will try to explore the relationship between this French translator of Enlightenment and the classical text of Chinese theatre.

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